"On a fait un repas complet, tripes, amourettes et boudin !" : l'histoire en dessin d'un déjeuner à la frairie des petits ventres

Ce 18 octobre, c’est la 50e édition de la frairie des petits ventres à Limoges (Haute-Vienne), fête de la cuisine traditionnelle du Limousin et des produits tripiers. Fraises de veau, tripes, boudins et amourettes ont réuni de nombreux amateurs dans le vieux centre, ravis de se retrouver pour partager un déjeuner. Récit en dessins.

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Des effluves de grillade s'échappent du vieux centre de Limoges, ce 18 octobre. Comme chaque année, le troisième vendredi du mois d'octobre, les petites rues pavées disparaissent sous la foule, qui bavarde et ripaille. C'est le jour de la frairie des petits ventres, où sont célébrés les produits tripiers et la gastronomie limousine en général.

Il est midi, et nous sommes à la recherche d'un déjeuner. Ce jour-là, il faut presque jouer des coudes pour progresser dans la rue de la Boucherie. Mais tout ce cortège semble animé par la bonne humeur : sous la bruine, chacun fait volontiers la queue pour obtenir une barquette de fraise de veau ou une part de flognarde, la tarte aux pommes locale. Pour commencer le repas, jetons notre dévolu sur un sandwich au boudin à la châtaigne.

Les amourettes, abats plébiscités

"Une frairie sans pluie, c'est pas une vraie frairie ! En neuf, dix ans, j'ai dû faire une seule édition avec du beau temps," sourit Alexandre, qui déguste un chou farci. Originaire de Guéret, il est venu avec son ami Jérémy, de Limoges. Lorsqu'il arrive la frairie, tous deux prennent une journée de congés.

"C'est la seule fête qu'on a à Limoges, du moins comme fête populaire," confie Alexandre. Jérémy opine : "Les Limougeauds sont plutôt casaniers, c'est pas une ville où les gens sortent beaucoup le soir, hors soirées étudiantes. C'est mon ressenti. Et la frairie, c'est l'occasion de se retrouver. C'est un moment de partage !"

Les deux compères conseillent les cœurs de canard en persillade. "Mais le plat phare, ce sont les amourettes, on n'en trouve qu'à la frairie," glisse Jérémy. Les amourettes, c'est le nom poli pour désigner les couilles de mouton. Ici, on les grille à la plancha.

C'est justement ce à quoi s'affaire Stéphanie, cernée par une épaisse fumée. '"Pour la journée, on a prévu 200 kilos de couilles, 150 de rognons et 80 de fraise de veau," énumère celle que tout le monde surnomme Cocotte au restaurant Les Petits ventres. L'enseigne bien nommée fait face à la chapelle Saint-Aurélien, lieu emblématique de la corporation des bouchers de Limoges.

Sur un autre stand, Alexandre, cuisinier au golf de la Porcelaine à Panazol (Haute-Vienne), a prévu 240 kg de couilles de mouton. "Avec les cœurs de canard, c'est ce qui part le plus vite", assure-t-il, l'œil rivé sur sa poêle. Devant notre curiosité, il tend une amourette. Ce curieux mets se révèle très tendre, pas du tout gélatineux. Il répond, logique : "Plus on les cuit, plus c'est sec."

Tous les Limougeauds n'ont pas la chance d'avoir posé leur journée. "On est juste en pause et on devrait déjà être de retour !" murmure Jason qui, entraîné par ses collègues, a tout juste le temps de terminer son sandwich à l'andouillette. Derrière lui apparaît Christian, qui rayonne. Avec sa femme Catherine, ils sont arrivés en voiture de Montpellier le matin même.

Vers 14 heures, les actifs ont regagné leurs bureaux, laissant un peu de répit aux restaurateurs avant le soir. Restent ceux qui ne travaillent pas, les touristes et quelques étudiants. Sur la place de la Barreyrette, on croise Danny, Seb et Bree : tous les trois sont étudiants étrangers à Limoges, les deux premiers Britanniques et la dernière Irlandaise.

Pour ponctuer le repas, écoutons Christian et terminons par un dessert. En passant par un dernier stand, on glane un galetou aux grillons et une part de gâteau aux châtaignes, avant de s'éclipser.

Les festivités dureront jusque tard dans la nuit.

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