Chaque fin d'année entraîne son lot de bilans, de rétrospectives, de coups d'œil dans le rétroviseur. 2020 sera sans contexte une année particulière. Insolites, météorologiques, épidémiques : nous avons choisi, presque au hasard, quelques unes des actualités de ces 366 jours en Limousin.
Nous n'avons vraiment pas eu de chance. L'année 2020 aura été une année très particulière, douloureuse pour beaucoup d'entre nous et en plus, c'était une année bissextile, c’est-à-dire qu'elle comptait non pas 365, mais 366 jours !
Avant de vous lancer, voici un petit quizz, histoire de se mettre dans l'ambiance. Indice : toutes les réponses sont dans l'article ! (mais ce n'est pas une raison pour tricher !)
Le monde d'avant
Avant le Covid, il faisait bon vivre en Limousin. C'est en tout cas ce que révélait, en janvier 2020, une enquête dévoilée par l'association des "villes et villages où il fait bon vivre" et le Journal du Dimanche. Quatre villes de la région se sont retrouvées dans ce palmarès : Limoges, Laguenne-sur-Avalouze, Nieul et Noailles. L'année commençait donc bien.
►Palmarès des villes et villages où il fait bon vivre : 4 lauréats en Limousin
Et puis à cause d'un pangolin sur un marché ou peut-être d'une chauve-souris, on ne sait pas encore très bien, un virus a bouleversé nos vies.
Le monde, pendant...
Oh, évidemment, ce n'est pas la première fois que le monde est confronté à une pandémie. Le Limousin aura connu d'autres fléaux comme le Mal des ardents, la peste noire, la grippe espagnole. Et le Covid-19 n'a pas échappé aux prières. Au printemps, l'Église organise des Ostensions exceptionnelles, Dieu est appelé à l'aide, le reliquaire de Saint-Martial est sorti de sa châsse.
Nous sommes alors en avril 2020. Cela fait un mois que la population française est soumise à un confinement sanitaire. Les contaminations se multiplient, notamment en région parisienne et dans le Grand Est. La Haute-Vienne, la Creuse et la Corrèze sont relativement épargnées, et pourtant, derrière les chiffres, il y a des patients, des familles, des soignants, des souffrances.
Les villes changent de visage, les rues se vident, les rideaux des magasins sont baissés. Partout, un silence particulier, inconnu pour beaucoup. Une ambiance que l'on découvre, jour après jour.
Et puis les choses se sont arrangées, enfin… un peu. Le 11 mai, la France se déconfine. Aux portes de l'été, finalement, il fait toujours bon vivre en Limousin.
Sauf lorsque des glaçons tombent du ciel ! Le 1er juin, des orages de grêle s'abattent sur la région. Pas de blessés, quelques dégâts mineurs, mais surtout des photos, des souvenirs !
Les orages produisent par endroit de la petite #grêle, notamment sur l'Ouest du #MassifCentral cet après-midi. Des #grêlons parfois supérieurs à 1cm ont été observés près de #Limoges par MaNu Paoli. pic.twitter.com/YHo2BxMZBC
— Météo Villes (@Meteovilles) June 1, 2020
Le 28 juin, a (enfin) lieu le second tour des élections municipales. Le 1er tour avait été maintenu, le 15 mars 2020, juste avant le début du premier confinement. L'organisation des scrutins a été bouleversée, les gestes barrières imposés et les taux d'abstentions particulièrement élevés. Néanmoins, pas d'accroc particulier en Limousin. Au total, 731 maires de la région ont été élus.
Le monde d'après (... pas vraiment)
L'été passe. Le soleil et la lumière reviennent. Et puis la lumière s'éteint... Une panne sur une ligne à haute-tension entraîne une coupure de courant géante qui affecte une grande partie du Limousin pendant quelques heures. En ce 3 septembre, alors que les beaux jours jouent les prolongations, il règne comme une ambiance de fin du monde sur les terrasses. Décidément, rien ne nous sera épargné !
►Coupure d'électricité : le Limousin dans le noir pendant près de deux heures
Heureusement, les bonnes nouvelles, certes rares, frappent à notre porte. Saint-Priest-la-Feuille se souviendra sans doute longtemps de cette surprise reçue à la mi-octobre. La commune apprend alors qu'elle hérite d'un patrimoine d'une valeur de plus d'un million d'euros, légué par testament par un généreux donateur.
Un cadeau de Noël avant l'heure ? Noël… A un peu plus de deux mois des fêtes de fin d'année, les indicateurs épidémiques virent à nouveau au rouge. La (ou le) Covid-19 revient, sans être vraiment jamais parti(e). Les rumeurs de reconfinement se font plus insistantes. Le 29 octobre, le gouvernement remet en place des mesures restrictives de déplacement. Des mesures plus allégées qu'au printemps, dans le but, notamment de maintenir une activité économique. Mais c'est bien le retour au télétravail et la perspective de passer un Noël particulier, comme cette famille, confinée dans un camping-car aux portes de Limoges.
Le Limousin est frappé plus durement par cette 2e vague. Chaque soir, le bilan de Santé Publique France amène son lot de chiffres : les cas sont en hausse, les hospitalisations grimpent. Alors, l'insolite retient l'attention dans ce tableau morose. Nos regards s'appesantissent sur l'inhabituel. Ainsi, Abigael nous fera bien sourire… Tous les jours, elle promène son canard dans les rues de Limoges.
Là, j’abdique. #limoges pic.twitter.com/mJjZA2GUsl
— Mac Pherson (@misspherson) November 3, 2020
Sortir, ressortir. Enfin. Le Premier ministre annonce un déconfinement pour le 15 décembre. Un couvre-feu reste en vigueur, mais les familles s'organisent pour fêter Noël, dans le respect des consignes et des gestes barrières. Le réveillon du Nouvel An ? Plus compliqué. Pas de soirée à plus de 6 personnes, les cotillons seront sans doute un peu tristounets.
La bonne nouvelle ? C'est justement une nouvelle... une nouvelle année qui commence, avec le secret et grand espoir que le vaccin sera efficace, que l'épidémie reculera vraiment. Alors, peut-être que 2021 n'en sera pas moins inoubliable que 2020, mais pour d'autres raisons…