Invité de l'émission Dimanche en Politique, le maire LR de Limoges Emile-Roger Lombertie revient sur les trois premières années de son second mandat. Il est notamment question de la hausse des impôts, de la piétonisation de la rue Jean Jaurès, mais aussi d'attractivité, d'environnement et de la façon dont il dirige la municipalité depuis 2014.
Nouveau venu en politique, c’est son élection à la tête d'une liste LR qui a mis fin à quasiment un siècle d’hégémonie socialiste à la mairie de Limoges en 2014. Depuis, l’ancien psychiatre Emile Roger Lombertie a été largement réélu en juin 2020 avec 58% des voix face à la liste de gauche emmenée par Thierry Miguel.
À mi-mandat, quel bilan pour le maire de Limoges ? Annaïck Demars reçoit le maire de Limoges pour parler urbanisme, transports, attractivité, environnement ou avenir politique.
Morceaux choisis
Sur les mobilisations contre la réforme des retraites qui se succèdent dans les rues de Limoges : "Je suis inquiet parce que notre société se fracture, se tend. Nous voyons bien que certaines tendances politiques poussent à la désobéissance citoyenne, à la violence. On accuse nos policiers et nos gendarmes d'être violents alors qu'ils sont là pour protéger nos libertés et notre République".
Sur la hausse des impôts annoncée pour 2023, le maire de Limoges met notamment en cause le Département et son supposé "désinvestissement dans les Ehpad": "Quand l'inflation du coût du personnel des structures est de 6%, que le Département n'augmente le prix de journée que de 2%, nous avons 4% de déficit. Soit, nous le répercutons sur le personnel que nous diminuons, soit nous le prenons à notre charge et si nous le prenons à notre charge, c'est autant d'argent de plus à payer".
Sur la piétonisation de la rue Jean Jaurès dont se plaignent de nombreux commerçants : "Je les crois quand ils me disent qu'ils ont moins de fréquentation dans les magasins mais moi je sais qu'il y a de plus en plus de monde dans la rue donc nous sommes dans un malentendu.
En termes psychiatriques, ça s'appelle la projection déculpabilisante. Vous projetez les difficultés du moment sur l'autre -là le maire- qui devient le salaud générique. Si je ne voulais pas être dans cette position-là, il ne fallait pas que je sois élu
Emile Roger Lombertie, maire de Limoges (LR)
Sur la question d'un éventuel troisième mandat à la mairie :
"Aujourd'hui, il n'en est pas question. Il y a déjà beaucoup de gens qui se préparent à ma succession, beaucoup trop. Pour que Limoges soit gérée, administrée, protégée, dynamisée, restaurée, rénovée correctement, j'ai voulu une deuxième équipe renouvelée à 50%, avec des gens qui viennent de la société civile et qui puissent un jour prétendre à la mandature suprême pour la ville. Il faut continuer dans cette démarche"
