Oradour-sur-Glane : de Laurence Olivier aux images vues du ciel

Ce dimanche 10 juin se déroulent les commémorations du massacre d'Oradour-sur-Glane. Son histoire a traversé les frontières nationales.Le célèbre comédien anglais Laurence Olivier a même prêté sa voix, en 1973, à un documentaire traitant du drame. 

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Comme chaque année, ce 10 juin se déroulent la commémoration du massacre d'Oradour-sur-Glane. En juin 1944, une unité de Waffen SS a massacré 642 personnes. Dans l'ancienne église, des centaines de femmes et 247 enfants ont été enfermés et brûlés vifs. Séparés en groupes, les hommes ont quant à eux, été mitraillés, avant que le village soit entièrement incendié.


Une histoire qui a dépassé les frontières 

L'histoire d'Oradour est connu dans le monde entier. Dans le cadre d’une série télévisée sur la Seconde Guerre mondiale, un documentaire sur le drame d'Oradour-sur-Glane a été réalisé.  Laurence Olivier, comédien, metteur en scène, directeur de théâtre, réalisateur et scénariste britannique y a prêté sa voix. 

Down this road on a summer day in 1944, the soldiers came. Nobody lives here now. They stayed only a few hours. When they had gone, the community, which had lived for a thousand years, was dead. This is Oradour-sur-Glane, in France. The day the soldiers came, the people were gathered together. The men were taken to garages and barns, the women and children were led down this road, and they were driven into this church. Here, they heard the firing as their men were shot. Then they were killed too. A few weeks later, many of those who had done the killing were themselves dead, in battle. They never rebuilt Oradour. Its ruins are a memorial. Its martyrdom stands for thousands upon thousands of other martyrdoms in Poland, in Russia, in Burma, China, in a world at war. 

C'est par le bas de cette route qu'un jour d'été 1944, les soldats arrivent. Aujourd'hui, personne ne vit ici. Ils ne sont restés que quelques heures. Quand ils sont partis, la communauté qui vivait ici depuis cent ans était morte. Cette histoire est celle d'Oradour-sur-Glane. Le jour où les soldats sont arrivés, les gens sont rassemblés tous ensemble. Les hommes dans les garages et les granges, les femmes et enfants, ont été conduits sur cette route puis dans l'église. Ils ont alors attendu les tirs sur les hommes. Puis, ils ont tué aussi les femmes et les enfants. Quelques semaines plus tard, beaucoup de ceux qui avaient assassiné, sont eux-même tués sur le champ de bataille. Oradour n'a jamais été reconstruit. Ses ruines sont un mémorial. Son martyr représente des centaines et des centaines d'autres martyrs en Pologne, Russie, Birmanie et Chine dans un monde en guerre. 

 


De la réalité à la fiction

La fiction s'en est aussi emparée en 1975, avec le film Le vieux fusil de Robert Enrico, avec Philippe Noiret et Romy Schneider. Il est librement inspiré de ce qui s'est passé à Oradour-sur-Glane. Il raconte l'histoire d'un médecin qui venge la mort de sa femme et de sa fille. Toutes deux sont mortes tuées par un détachement de soldats SS stationnés dans le château du petit hameau où elles se sont réfugiées. Le film a été récompensé par 3 Césars : César du meilleur film, César du meilleur acteur pour Philippe Noiret et César de la meilleure musique originale pour François de Roubaix. 



Des commémorations chaque année à Oradour 

Le Général de Gaulle en mars 1945 s'est rendu sur place. Puis quelques jours d'après, la date anniversaire du drame, ce fut au tour du ministre de l'Intérieur de  l'époque, Adrien Tixier, natif de Haute-Vienne, d'y aller. Il y eut alors une procession silencieuse dans les rues du village avec un arrêt à l'église où les femmes et les enfants avaient été tués. La cérémonie s'achève par un hommage aux victimes. Le déroulé n'a presque pas évolué depuis.  




Remember

Les six survivants de la rafle ont entretenu l'histoire du lieu. Aujourd'hui, Robert Hébras est le seul rescapé encore en vie. Il participe souvent aux visites du village avec les jeunes. Un moyen pour lui de raconter l'histoire d'Oradour pour ne pas qu'elle tombe dans l'oubli.

Je fais ce que je fais pour qu'on ne les oublie pas, parce que demain, lorsqu'il n'y aura plus de témoin, qu'est-ce qui se passera ? Je compte sur vous, sur la jeunesse.



En 2017, Robert Hébras  avait assisté aux commémorations avec le président de la République, c'était la seconde fois qu'Emmanuel Macron s'y rendait.
Les ruines du village sont classées monument historique. Chaque année, 300 000 personnes les visitent. Un centre de la mémoire est construit à côté, il permet d'accéder au village. Jacques Chirac l'a inauguré le 12 mai 1999. 
La cinémathèque de Nouvelle-Aquitaine possède des images d'Oradour-sur-Glane avant le drame. Elles sont disponibles sur leur site


Enfin, de nos jours, c'est avec un drone que l'on découvre Oradour. Un autre regard sur les stigmates du passé de ce village martyr. 
 

 



 


 

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