Son nom prête à sourire, mais son histoire suscite le respect. Dans cette petite commune rurale du sud de la Haute-Vienne, les différents maires se sont battus pour conserver habitants, école et commerces.
Le monde rural a besoin de vivre car l'homme recherche ses racines. Et la racine de l'homme, c'est le monde rural.
C'est avec cette maxime qui sonne comme une évidence qu'Albert Peronnet, l'ancien maire de La Porcherie (de 1947 à 2008 !), répondait à la presse dans les années 1980.
L'homme, à l'accent inégalable, venait de lancer une campagne d'annonces dans les médias nationaux pour repeupler sa commune.
Aujourd'hui, la commune de La Porcherie, située à 40 kilomètres au sud de Limoges, compte 590 habitants (contre 1500 dans l'entre-deux guerres), plus beaucoup de commerces, mais encore une école, en RPI (regroupement pédagogique intercommunal) avec la commune corrézienne voisine de Meilhards, et régulièrement menacée de fermeture.
Le maire actuel, Jean-Claude Parot, se bat lui-aussi pour conserver son école et espère que de nouvelles familles viendront s'installer à La Porcherie.
Plus ancien, mais non moins renommé, Arsène d'Arsonval fut lui-aussi maire de La Porcherie, de 1892 à 1900. Natif de la commune, l'inventeur a aujourd'hui son musée dans le village. Un musée qui retrace son parcours, et présente de nombreux objets imaginés par le savant.
En tant que maire, Arsène d'Arsonval avait à son époque modernisé le village, agrandi l'école, créé une Poste et obtenu une halte ferroviaire.