Dans le petit village qui les a accueillis pendant des années à l'occasion du Festival International de Dessin de Presse et d'Humour le souvenir des dessinateurs victimes des terroristes est encore vif.
Des centaines de dessins de leurs confrères y sont conservés qui témoignent de leur indignation.
Ils ont désormais tous les cinq leur portrait sur le fronton du Centre Permanent de la Caricature, du Dessin de Presse et d'Humour à Saint-Just-le-Martel : Jean Cabut alias Cabu, Georges Wolinski, Stéphane Charbonnier alias Charb, Bernard Verlhac alias Tignous et Philippe Honoré alias Honoré, tous les cinq assassinés le 7 janvier 2015 dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris.
Ils avaient tous les cinq leurs habitudes à Saint-Just-le-Martel qu'ils fréquentaient régulièrement depuis de nombreuses années à l'occasion du Salon International du dessin de presse et d'humour.
Beaucoup s'étaient faits des amis ici au fil des ans, hébergés chez des habitants du village le temps du salon.
Chez le buraliste du village, la mise en vente d'un numéro spécial célébrant la premier anniversaire de l'attentat n'est pas anodine.
Dans les locaux du centre permanent de la caricature et du dessin de presse et d'humour, on conserve précieusement plus de 500 dessins envoyés spontanément par des dessinateurs du monde entier pour témoigner de leur émotion et de leur indignation après l'assassinat de leurs confrères.
Ces dessins tragiques et émouvants feront un jour l'objet d'une exposition.
Mais il est encore trop tôt. Un an après l'attentat, l'émotion des proches des victimes et des animateurs du centre du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel est encore trop grande. Les plaies ne sont pas encore refermées.
VIDEO : Interview de Marie-Christine Guyot : permanente du Centre International de la Caricature, du Dessin de Presse et d'Humour de Saint-Just-le-Martel
VIDEO : Saint-Just-le-Martel un an après l'assassinat des dessinateurs de Charlie Hebdo