Tradition. Rendez-vous en 2030 pour les 74es ostensions en Limousin

La cérémonie de clôture des 73es ostensions limousines avait lieu ce dimanche 12 novembre en la basilique Saint-Michel-des-Lions de Limoges, après huit mois de célébrations des saints locaux. Un événement qui n'a lieu qu'une fois tous les sept ans.

Saint-Psalmet, Saint-Blaise, Rochechouart, Nexon, Saint-Martial... Différentes bannières de confréries ont défilé en la basilique Saint-Michel-des-Lions, ce dimanche 12 novembre au matin. L'occasion de clore le chapitre des 73es Ostensions limousines.

Pendant huit mois, les villes et villages participants à ces cérémonies ont attiré des dizaines de milliers de personnes : "Il y a eu les ostensions urbaines à Limoges, Saint-Junien, Le Dorat", précise Patrick Proisy, le président de la fédération des Confréries Limousines. "Ce qui est sympathique, ce sont aussi les ostensions rurales à Abzac, à Saint-Just-le-Martel, à Crocq également." 

En effet, depuis le mois de mars dernier, vingt et une communes de Haute-Vienne, de Creuse, de Charente et de la Vienne ont participé à ces 73es Ostensions Limousines. En cortège, les reliques de saints ont été présentées à tous, croyants comme non-croyants. Une cérémonie aussi bien religieuse que culturelle.

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Les 73e Ostensions se sont achevées dans la basilique Saint-Michel-les-Lions le week-end dernier • ©France3 Limousin

Les ostensions septennales font partie de la tradition. Comme lors de chaque édition, les confréries et les comités se sont activement investis dans la transmission des connaissances, des savoir-faire et des objets en lien avec cette pratique. "C’est assez original", raconte une fidèle. "C’est quelque chose qui a pu être maintenu malgré les aléas de l’Histoire. C’est d’une grande beauté, d’une grande ferveur ! »

Ce rendez-vous perdure et les jeunes générations sont présentes au rendez-vous

Monseigneur Pierre-Antoine Bozo, Evêque de Limoges

Selon la tradition catholique, remontant à l'an 994, c'est pour combattre un terrible fléau, le Mal des Ardents, que les reliques de Saint-Martial furent dévoilées aux fidèles et les malades furent guéris.

"Cela permet de resserrer les liens, d’aller rendre visite aux différents saints dans les lieux "ostensionnaires" et de retrouver cette cohésion, ce partage que nous avons tous ensemble", s’enthousiasme Jacques Fillet, premier bayle de la Grande Confrérie Saint-Martial.

Inscrites au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l'UNESCO depuis 2013, les Ostensions limousines célèbrent ce miracle tous les sept ans, une commémoration qui trouve sa place aujourd'hui dans notre société selon monseigneur Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges : "Je ne sais pas ce qui se passe dans le cœur des gens et comment ils vivent ça. Certains comme des curieux, d’autres comme des fidèles avec beaucoup de ferveur. En tout cas, ce que je vois et ce qui est un signe extrêmement parlant, c’est que dans notre monde qui se sécularise à grande vitesse, ce rendez-vous perdure et les jeunes générations sont présentes au rendez-vous."

Ces jeunes générations seront-elles présentes aux 74ᵉ Ostensions ? L'avenir le dira, dans sept ans, en 2030...