Depuis 20 ans, Terre de Liens aide de futurs paysans à s'installer en leur trouvant des terres ou en rachetant des fermes inoccupées. Une mission dans l'intérêt de la souveraineté alimentaire.
Pas facile de trouver des terres à cultiver quand on n'est pas issu d'une famille d'agriculteurs, ou qu'on ne connaît pas la région, ou encore que l'on ne veut pas reprendre une exploitation bovine.
Des installations complexes
Barbara et Carlos ont été confrontés à ces écueils. "ce qui est difficile à trouver : une petite surface de terrain et une habitation à proximité", explique Barbara Fernandez.
On peut l'entendre dans le reportage suivant dans lequel interviennent aussi Lena de Vanssay, en cours d'installation et Vincent Laroche, porte-parole de Terre de Liens Limousin
Le reportage est signé Antoine Jégat, Nicolas Chigot et Chantal Cogne :
Depuis un an, le couple est installé en maraîchage à Rilhac-Rancon. Un terrain isolé de quatre hectares, inoccupé depuis 10 ans, déniché par l'association Terre de Liens.
La souveraineté alimentaire
Le but de l'association : faire en sorte que l'installation d'agriculteurs ne soit plus un parcours du combattant pour les nouveaux arrivants en Limousin, ceux qui ne sont pas dans le circuit du "bouche à oreille", ou de la transmission familiale.
Terre de Liens met donc en relation les vendeurs et les acheteurs, parfois aussi, elle rachète les fermes à l'abandon et les loue. Huit acquisitions depuis 2007, et une vingtaine de paysans installés.
"On veut qu'il y ait une installation massive d'agriculteurs en bio, qui préservent les terres", précise Vincent Laroche, le porte-parole de Terre de Liens Limousin. Dans un but : la souveraineté alimentaire.
"La souveraineté, c'est avoir des producteurs proches de chez soi pour pouvoir se nourrir et respecter les ressources naturelles, " insiste le porte-parole régional de l'association.
En dix ans en Limousin, 3500 fermes ont disparu, une ferme par jour.