"Un des plus beaux jours de ma vie d'élu". Les nouvelles brigades de gendarmerie réjouissent les maires sélectionnés

Emmanuel Macron a annoncé l'implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie, dont 27 en Nouvelle-Aquitaine. Pour les élus des communes concernées et leurs habitants, cela répond à un besoin de proximité du service public et va créer un meilleur maillage du territoire.

Le téléphone de Christian Delbrel "ne fait que chauffer" depuis l'annonce d'Emmanuel Macron, lundi 02 octobre, des lieux d'implantation de 238 nouvelles brigades de gendarmerie. Le maire de Pont-du-Casse, commune d'un peu plus de 4 000 habitants à proximité d'Agen, dans le Lot-et-Garonne, vient d'apprendre que sa ville a été choisie pour accueillir l'une des nouvelles brigades fixes du territoire.

"On était suspendus à l'annonce, alors on est vraiment comblés, ravis ! s'exclame l'édile. C'est un vrai soulagement, parce qu'il a fallu convaincre, c'était un vrai travail de fourmi. Mais notre dossier était solide, il cochait toutes les cases." Ces cases, ce sont celles d'un meilleur maillage du territoire en remettant l'accès à un service public dans des territoires jusque-là délaissés.

Je suis maire de la commune depuis 2014 et je crois que c'est l'un des plus beaux jours de ma vie d'élu.

Christian Delbrel

à rédaction web France 3 Aquitaine

À 130 kilomètres de là, Izon, en Gironde, a aussi été choisie pour accueillir une nouvelle brigade fixe de gendarmerie. "C'est une victoire pour moi, pour la commune, pour le territoire, se satisfait Laurent de Launay, maire de cette commune de près de 7 000 habitants. On est très heureux, car c'était une grande attente de la part des habitants. Avec l'expansion démographique d'Izon et de son territoire depuis 25 ans, il y avait un vrai trou dans la raquette en termes de maillage des forces de l'ordre. Les gens ont besoin d'un service public de proximité, de tranquillité."

Une proximité que les Izonnais sont ravis de retrouver, eux qui doivent pour l'instant faire 20 minutes de voiture jusqu'à Libourne pour toutes leurs démarches en gendarmerie. "C'est un vrai gain de temps, souligne Laurence, qui habite Izon depuis 1998. Et puis, en cas de problème, c'est toujours bien de savoir qu'ils sont juste à côté, et peuvent donc intervenir rapidement." "Les gendarmes, c'est rassurant", approuve Mickaël, Izonais depuis 9 ans.

C'est une bonne chose, il y aura sans doute plus de sécurité dans la commune, moins d'infractions, notamment en voiture. Ça va calmer les gens.

Mickael, habitant d'Izon

à France 3 Aquitaine

Un "signal fort" pour les communes

"Ce besoin de proximité, il est élémentaire, rappelle Laurent de Launay. Longtemps, Izon était un village rural, mais ce n'est plus le cas maintenant. Nous sommes typiquement dans le cas d'une ville périurbaine sous tension, c'est donc logique que l’Etat mette en place ce service public. Les habitants y ont droit, tout comme ceux de Libourne ou de Bordeaux", conclut l'élu.

Même son de cloche du côté de Pont-du-Casse, où le maire voit dans l'implantation d'une brigade fixe "un signal fort pour la commune et ses habitants" de la part de l'Etat. "D'un point de vue sécuritaire, c'est évidemment une présence rassurante pour les Cassipontins", continue Christian Delbrel.

Cela va aussi permettre de soulager les autres brigades du territoire.

Christian Delbrel, maire de Pont-du-Casse

à rédaction web France 3 Aquitaine

La commune de Pont-du-Casse, pourtant proche d'Agen, dépend en effet de la gendarmerie de Puymirol, à 25 minutes en voiture. "On s'est aperçus que 45 % des missions de Puymirol ont en fait lieu à Pont-du-Casse... Avec notre nouvelle brigade, on ne siphonnera plus leurs moyens, on tend vers une meilleure répartition."

À Pont-du-Casse comme à Izon, ces nouvelles gendarmeries devraient accueillir 15 militaires, même si les effectifs peuvent encore être revus. Côté délais, les maires préfèrent rester prudents. "On espère la voir d'ici à trois ans", s'avance Laurent de Launay, alors que c'est maintenant à l'Etat de prendre en charge tous les frais, les mairies ne fournissant que le terrain constructible. Christian Delbrel, lui, ne veut pas donner d'échéance, mais assure qu'il fera son possible pour que sa brigade fixe "sorte de terre le plus rapidement possible".

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