"Mon fils a passé des nuits atroces". A Tonneins, le difficile retour en classe des camarades de Vanesa

Après l'horrible meurtre de Vanesa vendredi, enlevée après sa sortie du collège à Tonneins, élèves et équipes pédagogiques ont fait leur rentrée ce lundi matin. Beaucoup étaient en larmes. Une cellule d'accompagnement a été mise en place pour les accueillir.

L'atmosphère est froide et humide. Il pleut et il fait sombre ce lundi matin 21 novembre alors que les premiers élèves arrivent au collège.

Ils connaissent tous, depuis samedi, l'effroyable nouvelle. Leur camarade Vanesa a été enlevée, violée et étranglée par un homme de 31 ans, alors qu'elle rentrait chez elle vendredi à la mi-journée, après une matinée de cours. 

Une maman, en larmes, témoigne. "J'ai accompagné ma fille ce matin parce qu'elle n'est vraiment pas bien. On est venu mettre une fleur".

Besoin de parler et d'être soutenus

Une autre explique que son fils était dans la même classe de quatrième que la jeune victime de 14 ans. "Il ne comprend pas. On en a beaucoup parlé et là, je pense qu'ils ont tous besoin d'être soutenus. C'est très compliqué pour eux. Mon fils a passé des nuits atroces".

Ils sont nombreux à avoir amené une fleur, une rose blanche ou rouge, des lys, des marguerites, des bougies aussi, qu'ils déposent devant l'entrée de l'établissement. La grille en est remplie.

Cellule psychologique

Tout le week-end la direction du collège, en lien avec le rectorat, a travaillé à la mise en place d'une cellule d'accompagnement psychologique. Médecins, infirmières, assistantes sociales, psychologues, neuf personnes au total ont été mobilisés pour l'accueil des élèves et de l'équipe enseignante. 

"Elle restera active autant que nécessaire" assure Anne Bisagni-Faure, la rectrice de l'Académie de Bordeaux qui s'est rendue sur place ce lundi matin.

Elle explique que trois salles sont dédiées à cette écoute des élèves. "Il y a des pleurs, de l'émotion, des questions" dit-elle. 

Dans la classe de Vanesa, l'enseignante était secondée par deux personnes de cette cellule psychologique. "Il y a peu de mots pour l'instant. Il y a eu des pleurs, deux ou trois élèves ont voulu écrire quelque chose.

Ca va être une attention de tous les instants dans les jours et les semaines qui viennent

Anne Bisagni-Faure - Rectrice Académie de Bordeaux

à France 3 Aquitaine

"Il y a de la peur aussi" souligne le chef d'établissement visiblement très ému. "Ca fait énormément de bien d'être soutenu par cette équipe d'accompagnement".

Une autre cellule psychologique, forte de quatorze personnes, a également été mise en place dans la ville de Tonneins, pour accueillir les parents et habitants qui le souhaitent. 

Marche blanche vendredi

Vendredi 25 novembre à 18 h30, une marche blanche partira de la mairie de Tonneins pour converger vers le collège Germillac. Les participants sont invités à se vêtir de blanc ou porter une fleur blanche. Elle se tiendra après une cérémonie religieuse prévue à 17h30 en l'église Notre-Dame de la ville.

Cette marche est organisée par l'association La Mouette qui se bat depuis plus de trente ans pour "les enfants disparus et/ou sexuellement exploités". 

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