Le prix d'entrée sur le marché français proposé par la Confédération paysanne serait un prix minimum pour être vendu en France. Un prix qui serait calculé en fonction du montant qui aurait été fixé en France selon les droits sociaux, environnementaux, etc.
C'est une idée qui a germé dans le Lot-et-Garonne avant d'être proposée et adoptée au niveau national par la Confédération paysanne. Le département cultive une forte diversité de fruits et légumes.
Ses agriculteurs souffrent donc du marché unique européen et de sa concurrence depuis les années 80. L'attractivité des prix pratiqués par l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, ont causé beaucoup de tort à l'agriculture française.
En 1990 la France était autosuffisante
"En 25 ans, on a perdu 45% d'autosuffisance. En 1990, on était autosuffisant", se rappelle Emmanuel Aze, porte-parole de la Confédération paysanne dans le Lot-et-Garonne. Près de la moitié des fruits et légumes en France sont désormais importés.
La faute à cette "concurrence déloyale" qui est créée par des conditions sociales très favorables à l'étranger, avec des Smics plus faibles par exemple.
Trois euros de l'heure pour produire du bio en Allemagne
En Allemagne, des salariés seraient payés "trois euros de l'heure même pour produire du bio", raconte Emmanuel Aze.
Le prix d'entrée sur le marché français proposé par la Confédération paysanne serait un prix minimum pour être vendu en France.
Un prix qui serait calculé en fonction du montant qui aurait été fixé en France selon les droits sociaux, environnementaux, etc.
Des agriculteurs déçus par le gouvernement
Le retour aux circuits courts, à la vente directe, ne suffit pas, les agriculteurs aimeraient que le gouvernement ouvre un débat à l'Assemblée nationale. Mais ils sont surtout déçus par les politiques et les promesses du gouvernement : "les immenses ambitions macroniennes, il n'en reste rien."