Sur 121 sites retenus en France dans le cadre du Loto du Patrimoine, il y a trois sites en Limousin : le four industriel à porcelaine Haviland à Limoges en Haute-Vienne, l'ancienne commanderie templière de Lavaufranche en Creuse et le château de Comborn à Orgnac-sur-Vézère en Corrèze.
Récolter des fonds pour restaurer le patrimoine français. C’est l’objectif du loto du patrimoine. Lancé en 2018 par la Française des jeux, la mission a été confiée par le président de la République à Stéphane Bern.
Il y a les petites Notre-Dame, des églises qui ont mille ans d’histoire, qui n’ont pas démérité, et elles ne sont pas moins intéressantes sous prétexte qu’elles sont dans des villages de 100 ou 200 habitants. Mais on le sait, ces petites communes n’auraient jamais eu les moyens par les contributions des administrés de trouver l’argent nécessaire pour la sauvegarde de leur patrimoine.
L’an dernier, ce sont 22 millions d’euros du loto et des jeux de grattage qui ont été répartis parmi les 232 bâtiments sélectionnés. Cette année 2019, la Française des jeux espère que les jeux de grattage et le loto rapporteront davantage, entre 25 et 30 millions d'euros.
Les sites retenus du Limousin :
- En Corrèze, le Château de Comborn à Orgnac-sur-Vézère (19)
Ce site se dresse au sommet d'un rocher surplombant les gorges de la Vézère. Inscrit aux monuments historiques depuis 1985, le château est l’un des plus anciens du Limousin. Comborn a abrité Mirabeau, et bien avant cela il était le siège d’une des quatre vicomtés du Bas-Limousin et le berceau de plusieurs grandes familles féodales : les Comborn, la 2e dynastie des Turenne, les Ventadour.
A l’origine, Comborn était un oppidum gaulois. Des fouilles ont permis d’attester cette présence. Des tuiles et un silo à grains de l’époque gallo-romaine ont été retrouvés.
Des travaux indispensables
Pour éviter sa disparition, la crypte sous la chapelle doit être restaurée, ainsi que la tour escalier, le corps de logis (fenêtres, façades et escalier), la couverture de la grange et le rempart nord lui doit être déblayé. Des travaux estimés à 150 000 euros.
- En Creuse, l’Ancienne commanderie templière de Lavaufranche (23)
Cette bâtisse fondée en 1180 est un ancien ensemble religieux et militaire. Il abritait des chevaliers de l’ordre hospitalier qui recueillaient des pèlerins partant d'Europe pour Jérusalem.
Elle conserve encore aujourd’hui des trésors de l’histoire médiévale : sa chapelle décorée de fresques d’époque, et un donjon à demi-affaissé.
Ce site classé aux monuments historiques en 1963 est le seul de ce type qui soit conservé dans le département.
Les travaux
L’ancienne commanderie a déjà subi de nombreuses modifications, suppression d’une travée, effondrement des voûtes, disparition du clocher… La bâtisse possède de nombreuses fissures, la toiture est en mauvais état ainsi que les peintures murales.
Les travaux à venir s’annoncent denses.
En Haute-Vienne, Le four industriel à porcelaine Haviland à Limoges (87)
En 1892, Théodore Haviland crée une usine au nord de Limoges dont ce four est le dernier vestige. Utilisé pour la cuisson de la porcelaine, il a été construit en 1907, puis transformé en 1920 par l’ajout d'une cheminée et la suppression d’une partie du globe.
La végétation et l’humidité altèrent gravement sa structure et sa cheminée menace de s’effondrer.
Les travaux de restauration sont nécessaires. Il faudra d’abord bâcher la couverture pour éviter de nouvelles voies d’eau ou toute chute d’élément.
A terme, il faudra dé-végétaliser les pieds de maçonnerie, refaire les joints des briques, et refaire la couverture.