Le sort des 950 salariés de Ford Blanquefort s'est invité dans les questions au gouvernement à l'Assemblées nationale mardi 6 mars, sur une question du député socialiste de la Gironde Alain David.
Des employés qui risquent fortement de perdre leur emploi si un repreneur n'est pas retrouvé, Ford ayant décidé de quitter le site. Alors que l'avenir du site mobilise les élus locaux depuis le 27 février, date de l'annonce du désengagement, c'est le député PS de la Gironde Alain David qui porté le sujet jusqu'à l'Assemblée nationale.
S'adressant au ministre de l'Economie Bruno Le Maire, il a rappelé les engagements de Ford, liée aux collectivités par un accord quinquennal qui prend fin en mai 2018, et le manque d'implication de l'entreprise dans la recherche d'une solution acceptable pour les employés.
"Cet accord s'achève à la fin du mois de mai sans avoir vu une seule proposition réaliste et concrète de la part de l'entreprise pour développer de l'activité sur ce site", a-t-il regretté avant d'interpeller directement Bruno Le Maire.Il faut sauver les travailleurs de Ford en Gironde
"Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire quels moyens vous comptez mettre en place afin de trouver une solution pour le site de Blanquefort et permettre à cette usine de développer son activité et conserver ces emplois?"
"Monsieur le ministre il faut sauver Ford et il faut sauver les travailleurs de Ford en Gironde", a-il poursuivi sous les applaudissements de ces collègues.
Voire l'intervention d'Alain David, et la réponse qui lui a été adressée
"A Ford de proposer des solutions"
Mais si Bruno Le Maire était visé par la question, c'est Olivier Dussopt, secrétaire d'état auprès du ministre du Budget Gérald Darmanin, qui a pris la parole pour répondre au député."Le gouvernement tout entier déplore cette mauvaise nouvelle, a assuré le secrétaire d'Etat. (…) Le 2 mars, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a obtenu de Ford maintienne le niveau de charge du site jusqu'à 2019", a rappelé le secrétaire d'Etat avant d'en appeler à la responsabilité du constructeur.
Le premier responsable de la pérennité du site de Blanquefort, c'est le groupe Ford.
C'est à lui de proposer des solutions et de garantir que l'éventuelle restructuration qu'il souhaite mener le soit de manière responsable.
"Sauver Ford est un motif d'intérêt général"
Olivier Dussopt a ensuite rappelé la mise en place d'un groupe de travail le sujet, dont la prochaine réunion est prévue au 9 mars. "Il rendra compte de ses avancées, tant devant les élus que devant les salariés", a-t-il garantit.Soyez assurés que le gouvernement sera à l'écoute de toutes les propositions, tant des salariés que des élus locaux sur le territoire
Sauver Ford est un motif d'intérêt général.