À Bidache, au Pays basque, le Vival vient d'être victime d'une arnaque bien rodée et en plein boom : l'arnaque aux titres de paiement prépayés Transcash. Une fraude qui pénalise énormément cette petite supérette de village.
C'est une arnaque qui va coûter cher à ce petit commerce de village et dont tout le monde se désole. À la caisse, Marina Sallaberry, co-gérante du Vidal de Bidache, explique à une fidèle cliente la façon dont les fraudeurs ont procédé.
Une arnaque téléphonique
Tout commence comme souvent par un coup de téléphone. Contactée par un soi-disant responsable de la société Transcash, qui semble disposer de nombreuses informations sur le commerce et ses employés, une jeune employée en vient à communiquer les codes de cartes Transcash du commerce. Dès lors, ceux-ci obtiennent une valeur marchande.
Il lui a demandé de sortir 9 coupons Transcash de 525 euros chacun.
Marina SallaberryCogérante du Vidal de Bidache
Les banques n'ont de cesse de rappeler à leurs clients de ne jamais confier de codes personnels par téléphone, pourtant tout le monde peut se faire avoir, tant la personne au bout du fil peut être convaincante. Dans le cas de la supérette de Bidache, l'interlocuteur s'est montré rassurant et disposait de nombreuses informations détaillées sur le commerce, ses employés et le type de caisse.
Les coupons Transcash, une arnaque en plein essor
Tout comme les cartes téléphoniques, les titres de paiement Transcash doivent être débloqués par le biais d'un code. " Ce sont des coupons qui valent de l’argent, qu’on peut trouver uniquement dans des bureaux de tabac, explique Marina Sallaberry. Quand le code est délivré, l’argent est crédité, soit sur une carte prépayée, soit pour faire des achats en ligne".
Leur valeur peut atteindre jusqu'à 525 euros. Ces coupons ne doivent être débloqués que via le site officiel, comme il l'est spécifié sur celui-ci.
La gérante aujourd'hui alerte sur ces risques bien connus. "Ce type d’arnaque, ça fait douze ans qu’on est là et douze ans qu’on les connait" raconte-t-elle, Mais là, il y a une recrudescence".
Pour en avoir parlé avec d’autres buralistes, il faut faire de plus en plus attention.
Marina SallaberryCo-gérante du Vidal de Bidache
Une douloureuse pour ce petit commerce
Ce trou de 5 000 euros dans la caisse est aujourd'hui un gros préjudice pour ce petit commerce. "Bien sûr, on fonctionne avec des marges, mais la plupart du temps, on fonctionne avec de très petites commissions sur la française des jeux, le tabac ou le PMU".
Le commerce se retrouve d'autant plus dépourvu qu'il avait effectué tous les achats pour remplir le magasin à la veille des fêtes de Noël. Afin de préserver le commerce, une cagnotte de soutien a été montée. Elle s'élève ce 7 novembre à 440 euros.