Le confiturier Francis Miot est présent dans les grands palaces du monde.
Cette maison béarnaise réalise 40 % de son chiffre à l'export. Ses clients se trouvent dans les émirats et en Asie.
Le béarnais Francis Miot est devenu l'un des leaders du marché haut de gamme dans les confitures. Cet homme, aujourd'hui décédé, s'est lancé dans les années 80 dans la fabrication de confitures cuisinées. Il est ainsi le premier à travailler ses recettes à partir de fructose sans saccharose ajouté. La pêche de Monein, la cerise d'Itxassou, les abricots du mont Ventoux, tous ses fruits seront sublimés une fois passés dans les marmites du chef.
De nouvelles recettes, beaucoup d'imagination et de talent, lui ont permis de rapidement se faire un nom.Tout d'abord champion de france, il devient champion du monde en 88 puis en 90 et 91 avant d'être classé hors concours.
Devenu président des maîtres confituriers de France, il enchaîne les récompenses et siège dans plusieurs instances nationales et internationales de la filière gastronomique.
Une réussite économique avec la création de l'entreprise Francis Miot.
Parti seul, Francis Miot a rapidement développé son activité, au point de créer une première boutique au centre ville de Pau et un atelier de fabrication dans le village d'Uzos. Cette structure accueille également un musée et un espace de vente.
L'entreprise a ainsi régulièrement embauché du personnel. En 2017, elle compte 52 salariés. Une nouvelle boutique a également été ouverte sur Saint Jean de Luz.
La diversification s'est faite aussi grâce à une gamme élargie, tout d'abord avec la confiserie. Depuis les années 90, plusieurs bonbons sont venus enrichir la gamme, la célèbre "coucougnette de Pau" est ainsi devenu une spécialité française, il se fabrique aujourd'hui 2,5 millions de coucougnettes par an. Un travail artisanal, chaque spécialité est faite à la main dans les ateliers d'Uzos.
L'entreprise s'est également lancée avec succès dans la fabrication de pâtes de fruit et de chutney, des nouveautés qui ont rapidement conquis de nouveaux marchés.
Autre grand virage pris par la maison Miot, le chocolat.
Depuis plus de 15 ans, le confiturier a choisi de se lancer dans la fabrication de chocolats. Là aussi, l'imagination et le talent de Francis Miot ont permis de créer de nouvelles gourmandises. Les galipettes, les tétons de la Reine Margot, les prunes de monsieur, autant de noms évocateurs pour des réussites commerciales.
Mais là aussi, la démarche qualité est restée une obligation. Ainsi, la maison a entrepris d'assurer sa filière d'approvisionnement en fèves de cacao.
Une démarche équitable et sociale a été lancée avec 11 maîtres-chocolatiers français et l’île de Sao Tomé, dite « l’île du Chocolat ». Un groupement de 12 producteurs locaux, possédant entre 2 et 12 hectares de cacaoyers chacun, a été crée pour produire des grands crus de chocolat qui avaient presque disparu dans les années 70.
Aujourd'hui, deux plantations portent le nom de la maison Francis Miot.
Une réussite à l'export depuis 10 ans.
La société Francis Miot a été reprise en 2006 par l'homme d'affaires Jean Othax. Ce spécialiste de la grande distribution a choisi de développer avec son frère l'export. En 11 ans, le chiffre d'affaires à l'export est passé de 2 % à 40 %.
Avec l'aide de Francis Miot, le nouveau patron s'est lancé sur le marché des petits pots destinés aux professionnels de l'hôtellerie. Principale cible, les palaces du monde entier. Après plusieurs épreuves de "testing", la confiture a rapidement séduit les grands chefs. Ainsi, le marché des émirats: les palaces de Dubaï sont devenus des clients. Le Burj al arab, le Saint Régis, la chaîne Westin, des hôtels 6, 7 étoiles proposent pour leurs petits déjeuners des confitures Miot.
Les Etats-Unis sont aussi un nouveau marché pour la société: Citarella, l'épicerie fine de New-York, reconnue comme la plus chic de la ville, distribue les produits Miot. L'Angleterre et ses hôtels de luxe sont aussi devenus clients; principal succès: les chutney.
L'avenir s'annonce bien pour la maison Francis Miot, elle transformera dans l'année 2018 son site historique d'Uzos. Un nouveau musée est prévu avec l'agrandissement des ateliers et de nouveaux locaux pour le siège de l'entreprise. La société vient de recevoir une nouvelle distinction avec le label entreprise du patrimointe vivant. Une belle réussite béarnaise en pots.