Jokin Aranalde et Beñat Atorrasagasti, ont été arrêtés ce lundi , à Hélette et à Urrugne dans les pyrénées-Atlantiques, lors d'une opération de la police française menée conjointement avec la police espagnole, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Les deux hommes étaient visés par des mandats d'arrêt européens émis par la justice espagnole pour "appartenance à un groupe armé ou terroriste".
Jokin Aranalde, visé par un mandat d'arrêt européen depuis avril dernier, a été interpellé à Hélette, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Entre 2000 et 2003, selon le ministère de l'Intérieur, il avait participé aux activités de recrutement de l'ETA. Arrêté une première fois puis remis en liberté conditionnelle en mars 2002, il s'était installé clandestinement en France. L'homme, né en 1946 au Pays basque espagnol, est l'un des représentants du "collectif des exilés basques", dont la liste a été présentée le 12 juin à Bayonne, dans le sud-ouest de la France, et qui appellent les gouvernements français et espagnol au dialogue.
Beñat Atorrasagasti, né en 1976 au Pays basque espagnol et visé par un mandat d'arrêt émis en juillet 2012, a été arrêté à Urrugne,
Il est soupçonné d'avoir participé entre 1996 et 2001 à l'acheminement de militants de l'ETA vers la frontière française pour leur permettre de fuir l'Espagne, ainsi qu'à la collecte d'informations en vue de commettre des attentats. Arrêté le 13 juin 2012 à Edimbourg, en Ecosse, il avait été extradé vers la France le 30 janvier 2013 et condamné à trois ans de prison avec sursis, mais restait sous le coup du mandat d'arrêt lancé par le tribunal madrilène de l'Audience nationale, chargé des affaires de terrorisme.
L'ETA, rendu responsable de la mort de 829 personnes en plus de 40 ans de lutte armée pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, classé organisation terroriste par l'Union européenne et les Etats-Unis, avait annoncé le 20 octobre 2011 qu'il abandonnait définitivement la violence. Le groupe refuse néanmoins de rendre les armes et de se dissoudre, comme le réclament les gouvernements espagnol et français.
Une soixantaine de ses membres, selon les autorités espagnoles, ont été arrêtés, essentiellement en Espagne et en France, depuis l'arrivée au pouvoir en Espagne, à la fin 2011, du gouvernement de droite de Mariano Rajoy.