Réintroduite en 2018, l'ourse Sorita a donné naissance à trois petits, annoncent les associations Ferus et Pays de l'Ours -Adet. C'est une première dans le Béarn depuis 2004. Les trois oursons ont été filmés par une caméra automatique de l'ONCFS.
Carnet rose en Béarn ! L'ourse Sorita, venue de Slovénie et réintroduite dans les Pyrénées en 2018, a donné naissance à trois oursons ce printemps, annoncent les associations Ferus et Pays de l'Ours -Adet dans un communiqué.
Les trois oursons ont été filmés par une caméra automatique de l'ONCFS, le 17 mai. La vidéo n'a pas encore été dévoilée.
Une première depuis la mort de Cannelle
Si Sorita avait déjà donné naissance à des oursons quelques mois après son arrivée en France, la naissance avait eu lieu dans les Hautes-Pyrénées, et les deux petits avaient probablement été tués au printemps par un mâle jaloux, Néré.
La dernière naissance en Béarn date de 2004, c'était celle de Cannellito, dont la mère Cannelle, dernière représentante des ours des Pyrénées, sera tuée quelques mois plus tard, comme le précise Sabine Matraire, présidente de l'association Pays de l'Ours- Adet, contactée par téléphone.
"Les trois oursons sont probablement nés en janvier ou février, ils doivent être aujourd'hui âgés de trois à quatre mois", précise-t-elle.
Qui est le père ?
Trois ours mâle ont fréquenté le Béarn l'an dernier, Rodrigue, Néré, et Cannellito. Pour déterminer la filiation paternelle des oursons, "l'ONCFS va tenter de récolter des crottes et des poils afin de procéder à une analyse génétique", souligne Sabine Matraire.
Grâce à un mécanisme de gestation différée, les oursons d'une même portée peuvent être issus de plusieurs pères.
Si l'un ou les oursons sont issus de Cannellito, ils porteront un patrimoine génétique très précieux, descendants de la dernière ourse des Pyrénées.
"Surtout, ne les dérangez pas ! "
"C'est une très bonne nouvelle, nous attendions ça depuis 2004", se réjouit Gérard Caussimon, président du FIEP, le fonds d´intervention eco-pastoral.
"Nous espérons que ces oursons vont survivre et que sera le début de la restauration d'un noyau de population à l'ouest des Pyrénées. Rappelons-nous qu'il failli disparaître avant la réintroduction des deux femelles, il ne restait que deux mâles dans cette partie des Pyrénées, donc la population était condamnée" souligne-t-il.
"Je lance un appel à tous les amoureux de la nature, les randonneurs, les photographes : surtout, n'essayez pas d'aller dans le secteur où se trouvent Sorita et ses petits. Il faut leur fiche la paix, ils sont tellement petits, de la taille d'un petit chien ou d'un gros chat. Si on oblige leur mère à les déplacer sur de longues distances, ils peuvent en mourir " alerte le président du FIEP.
→ regardez la réaction de Gérard Caussimon, président du FIEP