L’établissement a mis en place un système unique au Pays basque pour éviter de jeter la nourriture. Les résultats sont déjà probants : la quantité de déchets alimentaires est considérablement réduite au quotidien.
En cette rentrée, le collège privé Saint-François-Xavier d’Ustaritz vit une petite révolution dans ses cuisines. Fini les plats servis et imposés aux 300 élèves de l’établissement ; désormais chacun gère lui-même son repas.
Le système est simple : mis à part le morceau de viande ou de poisson servi par le chef, chaque élève se sert en entrées, accompagnements et desserts en fonction de sa faim. Sensibilisé à la question du gaspillage alimentaire, il devient ainsi complètement responsable de son assiette.
Le reportage en basque sous-titré de France 3 Euskal Herri :
Les résultats sont d’ores et déjà concluants : alors qu’en moyenne, au niveau national, un élève jette environ 120 grammes (sur les 450 grammes que pèse son repas), à Saint-François-Xavier, cette quantité est ramenée à seulement une trentaine de grammes. L'objectif, à terme, est de descendre sous la barre des 20 grammes par repas.
Alimentation responsable et plus saine
Ce nouveau self « anti-gaspi » a été imaginé par une société, « 1001 repas », dont le siège se situe à Lyon. C’est en se rendant dans l’une ses cantines que le proviseur de l’établissement, Francis Errandonea, a eu un vrai coup de cœur pour le concept. « 1001 repas » travaille avec environ 120 restaurants collectifs et a même créé un label « Zéro Gaspil » avec l'objectif d'instaurer un cercle vertueux dans la restauration collective.
Les économies réalisées grâce à un moindre gaspillage permettent en effet à l’entreprise de se fournir davantage auprès de producteurs locaux, via des circuits courts. Le jour de notre tournage, le menu affichait des légumes biologiques cultivés à Ustaritz et de la viande produite à Souraïde.
Même si les cantines scolaires sont de plus en plus en plus sensibilisées au thème du gaspillage, ce concept est une première au Pays basque. La société « 1001 repas » espère pouvoir convaincre d’autres établissements de suivre la démarche.