"Comment peut-on être limousin"?
Paraphrasant Montesquieu et ses "Lettres Persannes", c'est la question que nous avions posée il y a un an à neuf observateurs avisés de notre région, au moment de l'annonce de sa disparition programmée.
Retour sur leurs réflexions à quelques jours des élections.
Ils sont neuf : Philippe Grandcoing est historien, Robert Savy est l'ancien président du Conseil Régional du Limousin, Christian Moulinard est politologue, Pierre Maclouf est sociologue, Jean-Guy Soumy est écrivain, Laurent Mandon créé des objets "made in Limousin", Marie-France Houdart est ethnologue, Jean-François Vignaud est occitaniste et Alain Freytet est paysagiste.
Tous un regard différent sur notre région mais tous ont aussi un point commun : ils affirment que le Limousin possède un certain nombre de caractères identitaires qui lui sont propres.
Ce sentiment d’appartenance à une même communauté partagé par de nombreux limousins se traduit de différentes façons.
Et c'est plutôt un atout dans un monde de plus en plus ouvert, où les gens sont à la recherche de cadres de référence communs, de proximité et de solidarité.
La dissolution prochaine du Limousin dans une grande région Aquitaine comporte un risque : l'éloignement des habitants des centres de décision qui pourrait entraîner des conséquences importantes, notamment sur la participation civique et politique.
Mais tous pensent aussi que le Limousin "identitaire" et "historique" devrait être assez solide pour survivre à la disparition du Limousin « administratif".