Le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme était à Oradour-sur-Glane ce 16 octobre. L'occasion de faire le point sur la lutte contre les actes de haine et sur l'enquête sur les tags négationnistes retrouvés en août au centre de la mémoire.
Frédéric Potier était, ce 16 octobre 2020, à Oradour-sur-Glane. Lieux symbolique pour installer le Comité opérationnel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme et la lutte contre la haine LGBT (CORAH) en Haute-Vienne.
Visite ce matin du village martyr d’Oradour sur Glane pour rappeler la nécessité de combattre sans relâche le révisionnisme et les discours de haine. @Prefet87 @DILCRAH #memoire pic.twitter.com/ehQCKozbDj
— Frédéric Potier (@FPotier_Dilcrah) October 16, 2020
Un mois et demi après la découverte d'inscriptions négationnistes à l'entrée du site, aucun suspect n'a été identifié. "Je ne peux pas commenter une enquête judiciaire en cours, mais ce que voulais dire et témoigner par ma présence, c'est le soutien de l'État, la mobilisation de la gendarmerie, a précisé Frédéric Potier. L'enquête avance, elle mobilise beaucoup de moyens, avec une coopération internationale et donc nous avons bon espoir de la faire aboutir. Nous tenons à aboutir à l'identification des auteurs et à leur condamnation sévère."
Le délégué interministériel a visité le Centre de la mémoire et le village martyr. Pour Frédéric Potier, cette mémoire est un levier important pour lutter contre les discours et les actes de haine : " Il y a un lien très direct entre ce qu'on peut voir ici, à Oradour-sur-Glane avec un musée, un village martyr, et de dispositif que nous menons pour lutter justement contre les préjugés, les stéréotypes et les discriminations. C'est extrêmement important de faire ce lien entre le terrain et ce que l'État peut faire de son côté."
Un comité accueilli favorablement par Philippe Lacroix, le maire d'Oradour : "Lutter contre toutes les formes de haine, c'est notre rôle ici. Oradour est une cité martyre, mais c'est aussi une ville de paix qui défend les valeurs d'humanisme et de tolérance."
Le CORAH sera un lieu d'échange et de partage d'informations entre les services de l'État et les associations, la police, la gendarmerie, le procureur de la République pour définir les meilleurs moyens pour lutter contre les discours et les actes de haine.