Carte scolaire. Une cinquantaine de classes risque de fermer à la rentrée prochaine dans la Vienne

Cette semaine, les enseignants manifestaient dans les rues pour exprimer leur colère, notamment à cause des fermetures de classe, surtout en milieu rural. Dans le département de la Vienne, cinquante classes pourraient être touchées.

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La rentrée prochaine sera marquée par une forte diminution du nombre d'élèves, soit 83 000 élèves de moins au niveau national. Dans l'académie de Poitiers, 125 149 élèves sont attendus en septembre 2024, soit une baisse de 2212. Cette diminution poursuit la tendance démographique observée depuis plusieurs années. Pour pallier cette situation, la carte scolaire, l'ensemble des mesures d'ouvertures et de fermetures d'écoles, s'apprête à être dévoilée.

21 postes supprimés

Dans la Vienne, suite au groupe de travail organisé ce jeudi 15 février, la liste des écoles impactées devrait être révélée : "La Dasen (direction académique) doit rendre 21 postes d'enseignants dans le département. Sauf qu'avec les ouvertures de classe, pour atteindre les 21, il y aura davantage de fermetures. On présume qu'il y en aura autour de 50", confie Julien Massé, professeur documentaliste au lycée Nelson Mandela à Poitiers et représentant de la FSU-SNUipp 86.

Les fermetures de classe touchent principalement les zones rurales : "L'année dernière, 75 % des fermetures étaient en milieu rural à cause de la désertification. Les ouvertures de classes se font généralement en ville. Ces fermetures ne sont jamais un bon signal, beaucoup d'enseignants vont avoir du mal à se recaser et certains vont se retrouver de plus en plus avec des classes multi-niveaux".

"70 classes sans remplaçant"

Un contexte qui affecte l'organisation des écoles. Selon Apolline Letowski, professeure des écoles à Montamisé et co-secrétaire de la FSU-SNUipp 86, de nombreuses classes seront surchargées : "Avec la baisse démographique, on aurait pu bénéficier de classes avec moins d'élèves pour proposer un enseignement plus approfondi pour chacun, mais au lieu de ça on rogne sur le moindre poste. Des collègues vont perdre leur poste alors qu'ils y sont installés depuis très longtemps". Pour elle, l'urgence dans les écoles est le remplacement : "Il y a des journées où on arrive à 70 classes sans remplaçant, ce gros déficit est très impactant. Trois postes vont être créés, c'est bien, mais c'est insuffisant face à la pénurie".

C'est à la mi-mars que les directeurs académiques des services de l'éducation nationale (DASEN) acteront définitivement les fermetures et les ouvertures de classe pour l'année 2024-2025.

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