La petite commune de Monts-sur-Guesnes dans la Vienne est sous le choc. Chloé, la jeune femme agressée par son ex conjoint à Blois, est originaire de cette commune où sa famille habite encore
Les faits se sont déroulés à Blois, mardi 13 décembre. Chloé, une jeune femme de 24 ans, se présente au commissariat de police pour déposer plainte contre son ex conjoint pour violences. Mais le policier lui demande de repasser le lendemain, selon le parquet de Blois. Deux heures plus tard, la jeune femme est retrouvée inconsciente. Son ex conjoint a été interpellé, il a reconnu l'avoir frappée lors de sa garde à vue. Gravement blessés par des coups de pieds dans la tête, Chloé est toujours dans le coma et souffre de lésions cérébrales hémorragiques majeures selon le parquet. Son pronostic vital est engagé et de source médicale, son pronostic neurologique est "sombre."
L'auteur présumé des faits est placé en détention et mis en examen pour tentative de meurtre par une personne ayant été le concubin de la victime.
Outre l'enquête judiciaire, une enquête de l'Inspection Générale de la Police Nationale a été ouverte et le policier a d'ores et déjà été suspendu à titre conservatoire. L'IGPN avait été saisie à l'initiative du préfet du Loir-et-Cher. Selon nos confrères de France Info, ce policier aurait déjà fait l'objet d'un avertissement pour une enquête "bâclée" dans une affaire d'agression en août dernier.
La commune de Monts-sur-Guesnes, dont la jeune femme est originaire, oscille entre tristesse et colère
Le jeune femme est originaire de Monts-sur-Guesnes dans la Vienne. Sa mère est au conseil municipal et son grand-père a été maire de la commune. Depuis le 13 décembre, les habitants oscillent entre colère, tristesse et incompréhension. " Je connais toute la famille, ça fait mal au cœur" explique une passante.
Le maire de son côté est aussi bouleversé. "Mon souci, c'est Alexandra (la mère de Chloé, NDLR)" confie Alain Bourreau. Il souhaite aussi que le problème des violences faites aux femmes soit vraiment pris en compte "Cette violence faite aux femmes est absolument inacceptable, il faut qu'on en prenne la mesure" affirme-t-il avant de de poursuivre "Il faut qu'on s'approprie à notre niveau cet engagement de protéger les femmes. Il faut en parler, il ne faut pas se taire".
Hier mardi, un rassemblement a eu lieu devant le commissariat où la jeune femme s'était rendue pour porter plainte.
VOIR notre reportage