Le 1/16e de Coupe de France entre Chauvigny et l'Olympique de Marseille pourrait ne pas se jouer au stade Beaublanc à Limoges comme prévu. Le financement des mesures de sécurité coince.
L'US Chauvigny va-t-il recevoir l'Olympique de Marseille au stade Vélodrome ? La question est très sérieusement posée à moins de dix jours de ce 1/16 de finale de la Coupe de France.
Alors que l'on croyait l'affaire entendue puisque le club et la ligue de Nouvelle-Aquitaine de football étaient tombés d'accord pour que le match se tienne à Limoges le 2 janvier à 21 h, des questions de sécurité jouent les trouble-fêtes.
Au lieu des 70 stadiers initialement prévus, il en faudra le double pour assurer la sécurité de la rencontre et contenir tout éventuel débordement. Soit 140 agents à recruter, à acheminer et à rémunérer, en théorie pour moitié par chaque club. "On nous demande aussi une unité complète de force mobile pour le soir du match" explique Yann Gabillon, le président de l'US Chauvigny.
Ces exigences sont lourdes pour les finances du petit club amateur. Selon nos informations, le coût de cette affiche de rêve avec le dauphin de Ligue 1 est estimé à 100.000 euros. Soit à peine moins que les 102.000 € déjà empochés grâce à leur qualification. "À l'heure actuelle, l'évènement serait neutre et ne nous rapporterait pas d'argent, c'est une certitude" se désole Yann Gabillon.
Délocaliser le match au stade Vélodrome ? Les dirigeants du club chauvinois veulent croire qu'une solution sera trouvée pour ne pas subir la même déconvenue que leurs petits camarades de Vitré. Pensionnaires eux aussi de N3, ils reçoivent Nantes... à la Beaujoire en 1/16e de finale.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, rien ne semble encore décidé. Une réunion s'est tenue ce vendredi, en préfecture en urgence. Car il faut faire vite. Si le match peut se jouer comme prévu à Limoges, et en public le 2 janvier, il faudra lancer la commercialisation des billets. "A priori, on est sur le bon chemin, mais rien n'est fait" espère Yann Gabillon.
Le club a reçu le soutien du député LREM de la Vienne Sacha Houlié. Grand amateur de football et auteur d'un rapport parlementaire sur le supporterisme, il affirme avoir échangé avec la Fédération française de football. "Nous essayons de faire en sorte que le match se tienne comme prévu à Limoges, pour l'instant c'est statu quo".