Handisport : le volley assis, un sport plus physique qu'il n'y paraît

Le volley assis, la version handisport du volley-ball, est méconnue et pourtant deux équipes de France existent. Les Bleus et les Bleues étaient en stage à Poitiers samedi 19 et dimanche 20 décembre pour des entraînements intensifs.

Deux équipes de France d'un sport méconnu se sont entraînées samedi 19 et dimanche 20 décembre à Poitiers. Il s'agit des élites du volley assis, le volley-ball adapté aux personnes handicapées. Le service universitaire des activités physique et sportives (SUAPS) accueillait l'équipe masculine et féminine de volley assis pour un stage d'entraînement.

Comme au volley classique, le volley assis se joue à 6 contre 6 et le vainqueur est l'équipe qui gagne au meilleur des 5 sets. Deux règles seulement différencient le volley handisport : le tronc doit obligatoirement être en contact avec le sol au moment où le joueur touche la balle, et le service peut être contré. La hauteur du filet et la dimension du terrain sont également différentes. Il existe aujourd'hui une centaine de licenciés de volley assis en France. Pour aligner une équipe, au moins cinq joueurs doivent être atteints d'un lourd handicap et un seul avec un handicap minimum.

De l'adresse et de la rapidité

Un sport assis mais qui reste, contrairement à ce que l'on pourrait croire, très physique. "On retrouve des sensations qu’on n'a pas avec le volley-ball classique, assure Sylvanie Logello, capitaine de l'équipe de France féminine. C’est très physique au niveau du haut du corps, car le déplacement se fait uniquement avec les mains, donc il faut être assez costaud pour pouvoir se déplacer rapidement."

Ça demande pas mal de cardio. Quand on regarde les matchs de l’extérieur, on se dit que ça ne bouge pas trop, mais en ça demande énormément de gainage, et du fait du handicap qu’on a chacun, on sort des séances on est bien rincés.

Cooper, joueur en équipe de France

En plus d'une bonne condition physique, il faut également avoir de l'adresse, explique Florian Foulquier, l'entraîneur de l'équipe de France féminine. "Il faut avoir assez d’explosivité, de rapidité, et d'adresse (...) parce qu’on est sur un sport où le terrain est assez petit finalement et le jeu va très très vite". La taille du joueur est aussi importante qu'au volley classique. "On est encore sur un sport où il faut franchir un obstacle qui est haut, donc l’avantage c’est encore d’avoir un grand tronc et des grands bras pour être le plus haut possible", indique l'entraîneur. 

Les grandes compétitions internationales en ligne de mire

Le but de ces journées d'entrainement est de renforcer la cohésion d'équipe des Bleues et des Bleus en prévisions des futures compétitions qui les attendent ; le championnat d'Europe 2021 de volley assis en Turquie pour les féminines, et les Jeux paralympiques de Paris 2024 pour l'équipe masculine. Créée il y a trois ans, l'équipe masculine cherche encore à se tester avant.

Les JO paralympiques de Paris 2024, c’est l’objectif à moyen terme, mais avant tout ça il y a pleins de compétitions internationales auxquelles se confronter pour voir notre niveau. Le groupe est tout jeune, il a deux-trois ans (...) et avec le Covid qui a reporté les échéances, on commence vraiment à avoir la niaque.

Cooper, joueur en équipe de France

Les Bleus auraient dû avoir l’occasion de disputer cette année des championnats d’Europe B, mais ceux-ci ont été reportés à octobre 2021 à cause du Covid-19.

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