Plusieurs rassemblements de "gilets jaunes" sont prévus dans l'ensemble du Poitou-Charentes. 89 000 personnels des forces de l’ordre vont être déployés dans toute la France.
"L'acte IV" de la mobilisation des "gilets jaunes" a débuté, ce matin, à Poitiers. Selon notre journaliste sur place, plusieurs centaines de manifestants sont remontés dans le centre-ville pour rejoindre la "marche pour le climat", prévue à 15 heures au Parc de Blossac. Ils tenaient le rond-point de Poitiers-Sud depuis trois semaines pour protester contre la politique du gouvernement.
L'opération "escargot" a ralenti considérablement le trafic sur l'avenue de la Libération, précise la préfecture :
Notre journaliste sur place dépeint néanmoins une ambiance bon enfant. Comme lors des précédents rassemblements, le chef de l'Etat est la principale cible des slogans des manifestants :⚠️ #8decembre #Poitiers manifestation en cours : ralentissements entre Poitiers sud et le centre-ville
— Préfète de la Vienne (@Prefet86) 8 décembre 2018
La préfecture de la Vienne et la mairie de Poitiers ont appelé les commerçants à la vigilance au cas où le mouvement déborderait dans les rues du centre-ville.#Poitiers : plusieurs centaines de #GiletsJaunes rassemblés dans une ambiance bon enfant, d'après notre journaliste @CristofariMA. En direct à midi sur @F3PoitouChtes pic.twitter.com/QpdLTh49RF
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) 8 décembre 2018
Un groupe de "gilets jaunes" se sont rassemblés à la périphérie de Poitiers, à Croutelle, avant de bloquer vers 14 heures le péage de Poitiers Sud. Plusieurs dizaines de manifestants apparaissent sur des vidéos publiées sur Snapchat à 14h30. Ils seront rapidement délogés par les forces de l'ordre, nous rapportent nos journalistes qui se sont rendus sur les lieux.Deux arrêtés limitant la vente et le transport de carburant, de produits chimiques en bidons et bouteilles et interdisant la vente et l’utilisation d’artifices ont été pris par @prefet86 pic.twitter.com/8deuoRzwYl
— Préfète de la Vienne (@Prefet86) 6 décembre 2018
Certains "gilets jaunes" se lancent alors dans un jeu du chat et de la souris avec les forces de l'ordre et tentent de prendre à nouveau possession du péage de Poitiers-Sud, comme le rapporte Marie-Ange Cristofari :#GilestJaunes : plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué le péage de #Poitiers Sud avant d’être délogés par les forces de l’ordre. Images Snapchat pic.twitter.com/F9KHFKRFgc
— Hugo Lemonier (@H_Lemonier) 8 décembre 2018
La situation se tend sur le boulevard qui relie Castorama à Auchan Sud. Les gendarmes mobiles avancent pas à pas avec quatre fourgonnettes alignées pour repousser les "gilets jaunes", qui tentent de bloquer cette grande artère du sud de Poitiers. Les manifestants sont plus jeunes et semblent assez motivés, d'après notre journaliste présente sur place.Nouvelle tentative de péage gratuit #GiletsJaunes au Sud de #Poitiers. Après quelques minutes de face à face, les manifestants repartent. Pendant ce temps, blocage côté parking hypermarché et circulation plus compliquée. pic.twitter.com/B31eHRniOM
— MarieAnge Cristofari (@CristofariMA) 8 décembre 2018
A Châtellerault, les manifestants ont tenté de bloquer l'autoroute en fin de matinée, d'après France Bleu Poitou. Ils ont depuis été évacués par les forces de l'ordre, indiquent nos confrères. La préfecture précise que la circulation a été rétablie.L’avenue de Poitiers Sud est occupée par les gilets jaunes, face aux gendarmes mobiles. Après négociations, les manifestants ont reculé mais installé une barricade... Quelques tensions suite aux tirs de lacrymogènes. @F3PoitouChtes pic.twitter.com/opMDxYxMkJ
— MarieAnge Cristofari (@CristofariMA) 8 décembre 2018
Des #giletsjaunes bloquent l'A10 juste avant la sortie 26 de #chatellerault nord, prudence si vous êtes dans le secteur pic.twitter.com/3arVsyWIDB
— France Bleu Poitou (@Bleu_Poitou) 8 décembre 2018
A Tonnay-Charente, en Charente-Maritime, les "gilets jaunes" procédaient, ce matin, à une "opération péage gratuit", comme chaque jour depuis le début du mouvement. Une délégation se rendra en mairie, ce samedi, pour faire part de leurs revendications. Les manifestants, rencontrés par nos journalistes, avaient décidé de ne pas aller à Paris pour ne pas "cautionner les violences" et "tourner le dos au président".#chatellerault Les CRS demandent aux #giletsjaunes de partir pic.twitter.com/d0Kn668Euc
— France Bleu Poitou (@Bleu_Poitou) 8 décembre 2018
A Saintes, certains référents des "gilets jaunes" tablaient sur une mobilisation bien plus importante et évoquait le chiffre de 1000 manifestants. D'après notre journaliste, Léa Broquerie, ils ont convergé en ce début d'après-midi vers le rond-point de Diconche. Après un bref rassemblement, ils se dirigeront en direction de la caserne où des prises de paroles sont prévues.À Tonnay-Charente, la mobilisation des #GiletsJaunes se déroule dans le calme, ambiance bon enfant... Péage gratuit et barrage filtrant toute la journée ! pic.twitter.com/fJCUAKSNRK
— Léa Broquerie (@LeaBroquerie) 8 décembre 2018
Au rond-point de Diconche, à #Saintes, les #GiletsJaunes sont également mobilisés. Ils ralentissent la circulation mais ne bloquent pas totalement le rond-point. pic.twitter.com/MRYJ4dHhdm
— Léa Broquerie (@LeaBroquerie) 8 décembre 2018
Certains prennent la pose, à genoux, les mains sur la tête, en référence aux 151 lycéens arrêtés, ce jeudi, à Mantes-la-Jolie (Yvelines). La diffusion d'une vidéo tournée vraisemblablement par un policier présent sur les lieux avait suscité une vague d'indignation en fin de semaine.« J’ai 70 ans, 56 ans de travail et 210 euros de retraite » : Freddy est agriculteur et doit continuer de travailler pour survivre. Il se mobilise à #Saintes pour ne plus avoir à vivre des fins de mois difficiles. @F3PoitouChtes pic.twitter.com/4Igovq8zN1
— Léa Broquerie (@LeaBroquerie) 8 décembre 2018
Un "gilet jaune" a alerté la rédaction de France 3 Poitou-Charentes à la suite d'une opération menée par la gendarmerie sur le rond-point à la sortie de la nationale 11 à Usseau, en Charente-Maritime. D'après ce manifestant, les forces de l'ordre auraient détruit certains baraquements érigés ces dernières semaines à cette intersection. La préfecture annonce l'interpellation de 4 personnes présentes lors de ce rassemblement. Elles sont placées en garde-à-vue pour "entrave" et "violences sur agents de la force publique", précisent les autorités. Les "gilets jaunes" que nous avons pu contactés indiquent pour leur part qu'aucun blocage, ni aucun barrage filtrant n'avait été mis en place ce samedi.Les #GiletsJaunes de #Saintes se mettent à genoux en référence aux 151 lycéens arrêtés aux abords du lycée Saint-Exupéry à Mantes-la-Jolie (Yvelines). https://t.co/7FxrxZ3L0s
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) 8 décembre 2018
#CharenteMaritime : 4 personnes interpelées et placées en garde-à-vue lors d'un rassemblement de #GiletsJaunes à Usseau, près de #LaRochelle. Elles sont soupçonnées d'"entrave" et de "violences sur agent dépositaire de la force publique".
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) 8 décembre 2018
A Angoulême, entre 400 et 500 manifestants se sont rendus dans le centre-ville, d'après notre équipe sur place. Un échange tendu a eu lieu entre policiers et "gilets jaunes", avant que le ton ne baisse quelques minutes plus tard. Après s'être dispersés, certains ont décidé de se diriger vers la zone commerciale. La Charente Libre indique que quelques barrages ont d'ores et déjà été levés par les forces de l'ordre. En fin de soirée, des manifestants étaient de retour à Girac et faisaient face à la police. Une situation un peu tendue, qui n'a conduit pour l'instant à aucune interpellation.Un membre des #GiletsJaunes présent sur les lieux raconte la scène : "Il y a eu quelques heurts avec des coups de matraques et des gaz lacrymogènes. On est resté bloqués près d'une heure le temps que les gendarmes détruisent tous les baraquements."
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) 8 décembre 2018
Le point à la mi-journée sur la mobilisation avec notre équipe à Angoulême, Bruno Pillet et Cécile Landet :Une vidéo postée sur la page Facebook Rassemblement Cognac illustre une situation nettement moins détendue. "La situation s'est tendue lorsque les policiers ont voulu contrôler un homme muni d'un sac à dos, qui était présent dans la mobilisation du week-end dernier, relatent nos confrères de la Charente Libre. Le contrôle s'est mal passé, obligeant les policiers à user de leurs lacrymo pour disperser la quarantaine de manifestants." Certains"jaunes gilets" insultent alors copieusement les policiers, avant de s'adresser au responsable de l'unité : "Tu te crois où ? Aux Champs-Elysées ? On est à Cognac !"#Angoulême : échange tendu entre #GiletsJaunes et forces de l'ordre aux abords de la @Prefet16. Le ton est depuis redescendu d'un cran. #8Decembre à suivre sur @F3PoitouChtes ➡️ https://t.co/Mrqpns8mgI pic.twitter.com/VK9qCKtqOg
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) 8 décembre 2018