Témoignages. "Il faut savoir se relever" : cinq mois après les violentes inondations, les commerces rouvrent petit à petit dans le nord de la Vienne

Il y a cinq mois, en plein week-end de Pâques, la Creuse et la Gartempe sont sorties de leur lit, inondant des centaines d'habitations et de commerces. À Buxeuil, l'un des villages touchés, des commerçants peuvent enfin reprendre leur activité après des mois de travaux.

C’était le 31 mars dernier. Après de fortes pluies, la Creuse sort de son lit et inonde des dizaines de bâtiments dans le nord de la Vienne et notamment à Buxeuil.

Chez le boulanger du village, l’eau monte à 1,10 m., détruisant le laboratoire.

Le réfrigérateur qui pesait pourtant une tonne se retrouve à terre et toutes les matières premières sont perdues.

Ça laisse des traces moralement, mais il faut savoir aussi se relever pour la commune et pour la clientèle.

Jacques Sirot

Boulanger à Buxeuil

Il a fallu tout remplacer : 145 000 euros de matériel neuf remboursés par les assurances sauf une franchise de 10 000 euros à la charge du boulanger. Et après cinq mois de travaux et de doutes, le commerce a pu rouvrir fin juillet.

Jacques Sirot est boulanger à Buxeuil : "Aujourd’hui, on arrive à faire face parce que les assurances commencent à nous rembourser les pertes d’exploitation. On a de la trésorerie qui se remet en route, mais ça va être très long."

Ça reste un traumatisme. Il y a eu une période de déni au début.

Anne-Laure Roullet

Propriétaire d’une maison d'hôtes à Buxeuil

Même constat pour Anne-Laure Roullet qui va bientôt pouvoir rouvrir sa maison d’hôtes. Il a fallu trois mois pour assécher le bâtiment et deux mois pour réaliser les travaux. Une épreuve qui l’a profondément marquée. Anne-Laure Roullet est propriétaire d’une maison d'hôtes à Buxeuil : "Ça reste un traumatisme. Il y a eu une période de déni au début et après, il fallait avancer. L’objectif était de pouvoir ouvrir le plus rapidement possible."

Ces deux commerçants du village de Buxeuil sont soulagés de pouvoir enfin reprendre leur activité, mais ils restent profondément marqués par cette crue de mars 2024.

Reportage d’Hélène Drouet et d’Emma Guillaume :