Une femme d'une soixantaine d'années a été retrouvée morte à son domicile. Son époux, présent, n'avait pas appelé les secours. Il avait déjà été condamné pour des violences conjugales.
Le 4 juillet 2021, une habitante du quartier de la Blaiserie à Poitiers, s’inquiète de ne plus voir sa voisine, Françoise, depuis quelques jours. Elle sonne à son domicile, c’est l’époux de son amie qui lui ouvre. Derrière lui, elle aperçoit le corps inanimé de Françoise, et appelle les secours.
Les propos du mari, un homme âgé de 67 ans, sont confus. Il se serait absenté et au retour, il aurait retrouvé son épouse par terre. Hier, le procureur de la République, Michel Garrandaux, a précisé le contexte alcoolisé dans lequel vivait ce couple. L’homme a déjà été condamné pour des faits de violences conjugales, notamment en août 2019.
Cette fois, le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire aggravé par conjoint et non-assistance à personne en péril. Il a été placé en détention provisoire.
Ce meurtre s’ajoute à celui de Buxerolles où une femme âgée de 45 ans a été étranglée, puis enroulée dans une couverture. C’est sa fille qui a découvert le corps. Pour l’instant aucun suspect n’a été interpellé.
En réponse à ces deux décès violents où les victimes sont des femmes, le collectif du 8 mars de Poitiers appelle à une manifestation vendredi 16 juillet. "Colère et tristesse, voilà ce que cela nous inspire, déplore Héloïse Morel membre du collectif. "C'est le 63e homicide depuis le début de l'année en France. Le Grenelle sur les violences conjugales n'a pas fait avancer les choses. Il faut plus de moyens pour protéger les victimes et la prise en charge des conjoints violents."