Législative partielle dans les Ardennes : Lionel Vuibert souhaite un gouvernement "qui exclut les extrêmes d'un côté ou de l'autre"

Lionel Vuibert (député Renaissance de 2022 à 2024) affrontera Jordan Duflot (Rassemblement national) dimanche, lors du second tour de l'élection législative partielle organisée dans la première circonscription des Ardennes. Au lendemain de la censure du gouvernement Barnier, l'élu appelle à ce que des "gens raisonnables, de la gauche modérée jusqu'à la droite modérée, puissent s'entendre" pour diriger le pays.

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Les électeurs de la première circonscription des Ardennes voteront dimanche 8 décembre 2024 pour le second tour de l'élection législative partielle, rendue nécessaire par la démission de Flavien Termet, député RN élu en juillet, pour "raisons de santé".

Lors du premier tour, dimanche 1er décembre, le candidat représentant le Rassemblement national, Jordan Duflot, est arrivé largement en tête du scrutin, devant Lionel Vuibert, candidat sans étiquette mais député de 2022 à 2024 au sein du groupe Renaissance (majorité présidentielle). L'élection a été marquée par une faible participation, 30,5 %, comme cela est régulièrement le cas pour des élections partielles.

Mercredi 4 décembre, Jordan Duflot a pu compter sur la venue du président de son parti, Jordan Bardella, pour le soutenir dans sa campagne de second tour. Ce jeudi 5 décembre, à trois jours du vote, Lionel Vuibert a répondu aux questions de notre journaliste Alexandre Blanc.

On a entendu Jordan Bardella dire que son candidat dans la circonscription avait de bonnes chances de gagner. Vous parlez plutôt d'une candidature fantôme ?

Lionel Vuibert : "C'est un candidat qu'on ne connaît pas, qui arrive en politique fraîchement nommé par le Rassemblement national, comme en juillet dernier. C'est vrai qu'on peut s'interroger aujourd'hui sur le sérieux d'une candidature comme celle-ci."

C'est pourtant le candidat RN, Jordan Duflot, qui est arrivé en tête du premier tour.

Lionel Vuibert : "Oui, absolument. Je crois que c'est l'étiquette qui est d'abord votée, peu importe le candidat. Je suis un candidat connu, puisqu’il y a très longtemps que professionnellement, j'œuvre sur les Ardennes. Et je suis élu local depuis 1995.

Je suis un candidat connu qui a fait ses gammes, que ce soit au niveau professionnel ou au niveau politique. Je me trouve une nouvelle fois devant un candidat très jeune, très inexpérimenté. En tout cas, qui fait son entrée en politique directement sur une élection législative."

Nous avons aujourd'hui, une assemblée très morcelée. Quelle coalition appelez-vous de vos vœux ?

Lionel Vuibert : "Après cette motion de censure, je crois qu'on ne peut être qu'être inquiet et triste de la situation. Il faut que très rapidement un nouveau gouvernement soit nommé pour éviter au pays de se retrouver dans une situation difficile, notamment au regard des taux d'intérêt qui lui sont demandés par ses créanciers."

Un gouvernement autour de la majorité présidentielle ?

Lionel Vuibert : "En tout cas, pour moi, un gouvernement qui exclut les extrêmes d'un côté ou de l'autre. Pour les quelques mois qui nous séparent d'une éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale, je pense qu'il serait effectivement utile que les gens raisonnables, de la gauche modérée jusqu'à la droite modérée, puissent s'entendre pour que ce pays retrouve un petit peu de stabilité."

Je crois qu'on a aussi besoin de retrouver de l'apaisement en France. Cela me paraît indispensable si on veut que ce pays puisse continuer à avancer et échappe à une crise dont il n'a pas besoin, compte tenu de la situation internationale qui est extrêmement compliquée.

N'oublions pas que la guerre est à nos portes, que c'est un risque sérieux. Un pays qui n'offre pas aujourd'hui une stabilité suffisante, c'est un risque réel pour sa sécurité.

Donc une entente entre gens raisonnables ?

Lionel Vuibert : "De toute façon, c'est ainsi que je me définis. Je suis un homme raisonnable, rassembleur. J'ai toujours été dans le camp des raisonnables. Je crois qu'il faut, dans ce pays, qu'on retrouve de la sérénité et de la stabilité.

À la fois à l'Assemblée nationale, mais aussi dans l'ensemble de la société, je pense qu'on a besoin de se parler et d'avancer ensemble. La France est une grande nation, elle l'a prouvé maintes fois dans son histoire. Il faut qu'aujourd'hui on sache s'entendre et faire preuve d'intelligence. Je pense que c'est quelque chose d'indispensable pour l'avenir immédiat du pays."

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