Gaz de schiste : la lutte continue en Languedoc-Roussillon

Mobilisation contre le gaz de schiste! Malgré l'engagement du gouvernement, la lutte continue: seuls 3 permis ont été abrogés. Dans le "bassin d'Alès ", le combat s'intensifie contre Mouvoil qui engage des recherches sismiques.  

Le combat n'est pas terminé pour les anti-gaz de schistes en Languedoc-Roussillon. Les communes de Barjac, Potelières, Rivières, St-Brès, St-Denis, St Jean de Maruéjols et Avéjan, St Victor de Malcap et Tharaux sont concernées par ces recherches sismiques . Les maires de ces 9 communes ont été reçus à Nîmes en préfecture du Gard le mardi 18 septembre.

Dernier combat engagé : celui contre la compagnie Mouvoil qui devrait démarrer mi-octobre des recherches sismiques. Des camions "vibrateurs" vont faire trembler le sol  pour évaluer la sismicité de la zone, à des fins de prospection. Mouvoil, détenteur d’un permis d’exploration des gaz de schiste sur cette zone à cheval sur le Gard et l’Ardèche, devrait engager d’ici un mois d’importants tests pour mesurer la présence d’hydrocarbures dans le sous-sol.
Mouvoil a déclaré qu’il n’allait pas recourir à la fracturation hydraulique et n'aurait de ce fait aucune autorisation spéciale à obtenir. Un simple dossier en préfecture, déposé par Mouvoil, aurait  suffit. Le permis est actif car il ne fait pas partie de ceux abrogés par l’Etat l’an dernier.



Et pour marquer leur inquiétude, les militants organisent une journée internationale contre la fracturation et les gaz à huile de schiste le samedi 22 septembre à St-Christol -les-Alès dans le Gard. Une mobilisation qui ne décroît pas avec le temps. 

Pour les industriels, une chose est sûre :  "le débat sur les gaz de schiste n'est pas clos", comme l'a affirmé samedi 16 septembre, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky. Et ce malgré le rejet catégorique par le président de la République de la fracturation hydraulique, seule technique d'extraction connue. "On espérait que la porte resterait un peu ouverte, elle a été fermée aujourd'hui. Mais la technologie va évoluer et en fonction de l'évolution de cette technologie, on va continuer à ouvrir le  débat, on ne considère pas que le débat est clos pour toujours", a-t-il déclaré, en marge de la conférence environnementale où il participait à une table ronde sur l'énergie.
"Pour nous, le débat n'est pas clos et on est prêt à participer à ce débat", a-t-il insisté. "La consommation de gaz est là, on importe 98% de notre consommation de gaz" à des prix qui augmentent, a-t-il également fait valoir. M. Schilansky a par ailleurs souhaité que les énergéticiens puissent participer
au grand débat sur la transition énergétique et a dit ne pas savoir si les gaz de schiste pourraient être évoqués lors de ce débat, qui doit s'ouvrir en novembre et déboucher sur une loi de programmation mi-2013.

De son côté, le président François Hollande a affiché vendredi  14  septembre une ligne de conduite ferme sur le sujet brûlant des gaz de schiste, lors de la conférence environnementale, en annonçant le rejet de sept demandes de permis soupçonnés de viser cette ressource énergétique controversée, et en réaffirmant l'interdiction du recours à la fracturation hydraulique, bannie en France depuis l'an dernier. Mais sur les 64 permis accordés, seuls 3 permis ont été jusqu'à maintenant abrogé.

Le jeudi 20 septembre, France3 Languedoc-Roussillon  sera en direct de St Jean de Maruejols et Avéjean pour le journal de 19h.
Ce village gardois a déjà connu l 'exploitation de son sous-sol par des mines d'alphaste. Aujourd'hui la commune s'oppose au permis possible de recherche. Comment peut-elle se battre et avec qui ? Le pot de fer contre le pot de terre ?

Pour tout comprendre sur le gaz de schiste : Fracturation hydraulique, mode d'emploi, par OWNI

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