A l'issue du CCE du géant pharmaceutique, le plan de réorganisation de Sanofi reste très vague quant à l'avenir de l'antenne de Montpellier. Il évoluerait "vers un centre stratégique dédié au développement".
Le groupe pharmaceutique français Sanofi lance un projet d'évolution de ses activités qui pourrait conduire "à l'horizon 2015, à la réduction d'environ 900 postes en France", a indiqué mardi la direction du groupe dans un communiqué.
Sanofi "entend mener ces évolutions essentiellement au travers de mesures de volontariat". "Cet accompagnement consisterait en des aménagements de fin de carrière, des propositions de mobilité et de repositionnement en France", a précisé le groupe.
Le géant pharmaceutique compte présenter "dans les prochains jours" aux partenaires sociaux un projet comprenant "trois axes": une "nouvelle dynamique" pour la recherche, l'amélioration de la "performance économique" des unités industrielles de Sanofi Pasteur et la simplification des fonctions support.
Sur l'activité recherche, Sanofi a précisé que les champs d'activité des sites de recherche et de développement en France évolueraient "au cours des 3 prochaines années".
Le site de Montpellier devrait évoluer "progressivement vers un centre stratégique dédié au développement", tandis que "les activités de
développement seraient maintenues dans leur configuration actuelle sur les sites de Vitry/Alfortville, Chilly-Mazarin/Longjumeau et de Lyon".
Les activités de recherche des sites de Vitry/Alfortville et de Chilly- Mazarin/Longjumeau seraient "renforcées" et le site de Strasbourg devrait maintenir sa "dynamique
de plateforme collaborative ouverte à la recherche académique et aux biotechnologies". Un centre d'excellence mondial des maladies infectieuses devrait être créé à Lyon.
Quant au site de Toulouse, qui compte 600 salariés dans la recherche et dont les syndicats craignaient qu'il ne soit le plus touché avec celui de Montpellier, sa vocation "reste à préciser", écrit Sanofi.
"Aucune délocalisation de site et aucune modification du nombre de sites industriels en France n'est prévue", a souligné le laboratoire.
La direction du groupe a convoqué des comités centraux d'entreprises (CCE) sur les différents sites du groupe. Les représentants du personnel ont annoncé leur intention de ne pas y assister, faute d'avoir obtenu en amont les documents sur le plan de restructuration envisagé.
Les syndicats ont estimé que près de 2.500 postes pourraient disparaître en France, où Sanofi emploie environ 28.000 personnes sur 49 sites.