Nouvelle action des syndicats contre le plan de réorganisation de l'entreprise présenté le 5 juillet. Deux cents emplois seraient concernés sur le site de Montpellier.
Les représentants du personnel de Sanofi ont décidé de ne pas se rendre aux différents Comités centraux d'entreprises (CCE) prévus mardi, faute d'avoir obtenu en amont les documents sur le plan que doit détailler la direction et qui viserait près de 2.500 postes, a-t-on appris lundi auprès des syndicats.
"Il y a de fortes chances pour que les comités d'entreprise ne se tiennent pas ce mardi, sauf à ce que la direction passe outre au droit du travail", a assuré à l'AFP Thierry Bodin, coordonnateur CGT. Il a précisé que la direction du groupe pharmaceutique n'avait toujours pas transmis lundi aux représentants
des salariés les informations nécessaires à l'exercice de leur mandat.
"La direction ne respecte pas le dialogue social et estime qu'elle peut remettre les documents aux élus lors du CE et pas avant", ajoute le syndicaliste.
Il explique qu'aucun élu de l'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, SUD et FO ne se rendra à ces réunions.
"Ce sont des CCE extraordinaires qui ont été convoqués et au cours de ces CCE, les documents présentant les projets seront remis. La procédure d'information consultation aura lieu ensuite", a affirmé un porte-parole de la direction du groupe.
Les réunions doivent avoir lieu mardi matin au siège social de la recherche et développement (R&D) à Chilly-Mazarin (Essonne), à Gentilly (Val-de-Marne), à Anthony (Hauts-de-Seine) et sur les sites de production pharmaceutique à Lyon, les vaccins
(Sanofi Pasteur) et la santé animale (Mérial).
Le 5 juillet, les dirigeants de Sanofi, ont annoncé une réflexion sur la réorganisation de la recherche, de la production de vaccins ainsi que les fonctions support (ressources humaines, comptabilité etc.), sans donner plus de détails.
Mais les syndicats estiment que près de 2.500 postes pourraient disparaître en France, où Sanofi emploie environ 28.000 personnes sur 49
sites. Les sites de Toulouse (600 salariés dans la recherche) et Montpellier (200 dans la recherche) seraient les plus touchés.
Le groupe doit annoncer ses résultats trimestriels dans quelques jours.