Témoignage : "Mon cancer du sein, je l'ai accepté"

Avec son tempérament, ses mots à elle et son humour, Ghislaine décrit sa bataille contre le cancer du sein. Cette Toulousaine a accepté de témoigner dans le cadre d'Octobre Rose, une grande campagne d'information pour lutter contre ce cancer.

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Ses mots sont francs, directs. Avec humour et beaucoup de détachement, Ghislaine décrit le cancer du sein qui l'a frappé et sa bataille contre la maladie. Entretien avec Anne Domy.

"Le traitement au départ, quand on voit le protocole, on se dit : c’est lourd ! Les injections, il y en a 24 alors on se dit : comment on va le passer ? Et puis, les effets secondaires de la chimiothérapie se font ressentir au bout de 2 ou 3 jours. Nausée, etc… Et puis ensuite j’ai repris du poil de la bête. Et au bout de 10 jours, je me suis dit bon ben le traitement c’est pas si mal que ça !"

"Le 26 décembre, ma fille m'a rasé la tête, ça a été un choc."


"Pendant le traitement je fais de la gym, ça m’entretient, ça me fait éliminer les toxines. Je rencontre du monde, ça me met super en forme. Et puis l’entourage aussi, qui aide beaucoup… Les voisins qui vous apportent de la soupe ! Cela permet de passer toutes ces étapes qui sont quand même douloureuses, il faut le dire. Pour nous, mais aussi pour l’entourage. (…) Mais on sait aussi que les produits sont là pour nous sauver. Alors on fait en sorte de les accepter, on se dit qu’on va pas être bien pendant quelques temps, mais qu’on va récupérer. Et effectivement, on récupère. Mais c’est vrai qu’il faut avoir le moral. C’est pas donné à tout le monde (…). On souffre mais pour quelque chose".

En vidéo, l'intégralité du témoignage de Ghislaine : 
"Le plus dur c’est de se dire que l’on va perdre les cheveux, les cils, les sourcils tout le système pileux, et puis finalement on s’adapte. On s’aperçoit qu’on s’adapte à tout. Le 26 décembre, ma fille m’a rasé la tête. Ça a été un choc. Dès la première injection, on commence à perdre les cheveux. C’est horrible. Moi j’avais les cheveux qui tiraient, j’avais l’impression d’avoir des aiguilles dans la tête. Donc moi, le lendemain de Noël, je me suis rasée la tête. On s’adapte à tout pendant la maladie. Enfin je parle de mon cas. Mais il y a des personnes pour qui ça se passe très mal. Moi je m’amuse avec mes perruques ! C’est un jeu qui m’a fait du bien."

"On dit le cancer c’est dur à passer. Mais dans notre malheur on rencontre des gens formidables"


"Et puis après la chimio, il y a la radiothérapie. 25 séances, tous les jours. C’est très contraignant. C’est encore une étape. Et puis il y a la cure post-cancer, après. Et c’est très agréable. J’ai rencontré plein de personnes avec qui je suis restée très amie. On dit le cancer c’est dur à passer. Mais dans notre malheur on rencontre des gens formidables. Je pense qu’il ne faut pas s’isoler, rester dans la maladie. S’enfermer à la maison. Il faut garder le moral et surtout ne pas être isolé. Et accepter. Accepter la maladie et accepter de se faire soigner."

"L'ablation du sein ? Je m'attendais à avoir une balafre !"


"Au début, je l’avoue j’en ai rigolé un petit peu, je me suis dit « ah et bien je vais être bancale ». Le mauvais réflexe c’est d’aller sur internet et de regarder les photos de cicatrices et de voir d’autres personnes opérées. On s’aperçoit que les cicatrices sont horribles. Alors on se dit : comment je vais être après l’opération ? Finalement je remercie mon chirurgien à l'Institut Claudius Regaud à Toulouse : quand je me suis réveillée je n’ai pas été choquée. Je m’attendais à avoir une balafre comme on dit vulgairement, à avoir quelque chose de vilain. Mais j’ai un trait, une très fine cicatrice. On pense souffrir. La mastectomie c’est un grand morceau de nous qu’on enlève mais franchement je n’ai pas senti de douleur pendant les trois jours de mon hospitalisation. Finalement, l’opération est moins douloureuse que toute la chimiothérapie. Après il y a le regard dans la glace. Une partie de nous n’est plus là. Il faut accepter. Après on est très bien dans sa tête et dans son corps. Il y a des prothèses, tout ce qu’il faut pour avoir une très belle apparence."

A consulter : le programme d'Octobre Rose à ToulouseLe cancer du sein en Midi-Pyrénées : 
  • environ 2500 nouvelles malades chaque année
  • 700 sont traitées à l'Institut Claudius Régaud à Toulouse
  • la région fait partie de celles où le taux de mortalité est le plus faible
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