Une baisse des offrandes serait à l'origine du déficit d'un million d'euros que subissent les sanctuaires de Lourdes, dont la fréquentation ne baisse pourtant pas.
1 066 000 euros : c'est le montant exact du déficit affiché par les Sanctuaires de Lourdes pour l'exercice 2011.
Un "trou" qui s'explique principalement par la baisse des dons et des offrandes. En effet, si les pélerins sont plus nombreux chaque année, leur profil a changé. Ils viennent à Lourdes davantage en famille qu'en groupe et surtout, ils donnent moins.
Or les offrandes représentent plus de 76 % du budget des Sanctuaires. De quoi fragiliser un modèle économique pourtant bien rodé.
Un plan d'économies
Un seul mot d'ordre désormais pour Thierry Castillo, économe diocésain de Tarbes et Lourdes : réduire les dépenses. A commencer par les frais de fonctionnement et les projets immobiliers. Celui de la rénovation des piscines des Sanctuaires a déjà été retoqué en septembre par l'évêque monseigneur Nicolas Brouwet, qui jugeait le projet de son prédécesseur onéreux et pour tout dire inutile.Les frais de fonctionnement devraient baisser de 150 à 200 000 euros.
L'impact sur l'emploi
Il est inévitable. Même s'il n'est pas question de licenciements secs, dès 2013, les départs à la retraite ne seront pas remplacés, ce qui devrait permettre d'économiser huit emplois. De même, l'embauche de saisonniers sera réduite au maximum.Dans les Sanctuaires, 450 personnes travaillent, dont 300 CDI (contrats à durée indéterminée).
L'appel aux dons
L'autre solution, pour les Sanctuaires, est d'en appeler encore et toujours à la solidarité des pélerins. Ceux-là même qui n'ont eu qu'un engouement modéré pour les cierges, flambeaux et autres babioles estampillées Lourdes. "L’autre facteur important, c’est que nous avons reçu très peu de legs : la différence est de 1,2 million d’euros par rapport à 2010", explique Thierry Castillo, longuement interviewé dans La Croix. "À ces causes s’en ajoutent d’autres que je considère plus « techniques » et qui sont liées aux mauvais résultats de nos activités commerciales. Les Sanctuaires, qui ont une structure de charges et de produits, demeurent très dépendants des ressources aléatoires que sont les legs et les offrandes reçues des donateurs ou laissées sur place par les pèlerins. Les années précédentes s’étaient soldées par des excédents relativement faibles : de 1 à 3 % du budget".
