Expulsion d'une centaine de squatteurs à Toulouse

C'est avec des moyens considérables que la police a expulsé une centaine de personnes qui s'étaient installées dans un bâtiment inoccupé depuis 6 ans.

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Lundi matin très tôt, plusieurs dizaines de policiers se sont laissés glisser par des filins d'un hélicoptère pour atterrir sur la toit d'un bâtiment situé au 22 rue Demouille, dans le quartier du Pont des Demoiselles à Toulouse.
Dans le même temps, des forces importantes encadraient et bloquaient le quartier  tandis que le bâtiment était investi par la rue.

Avec ou sans familles à l'intérieur ?

Le tribunal de grande instance de Toulouse avait ordonné l'expulsion le 24 septembre, donnant 48 heures aux occupants pour quitter les lieux,
rappelle la préfecture dans un communiqué.
Selon un porte-parole du Collectif pour la réquisition, l'entraide et l'autogestion (Crea), prénommé Thomas, "plusieurs dizaines de familles étaient hébergées dans ce lieu de vie qui comptait entre 80 et 100 habitants".
La préfecture assure que lors de l'intervention de police "aucune famille n'a été trouvée dans l'immeuble", mais selon le responsable du CREA, "les familles sont parties parce que la police arrivait vers 07h00 du matin avec une trentaine de cars et un hélicoptère, qui a ensuite descendu plusieurs hommes sur le toit".
Selon le porte-parole, 25 membres du CREA environ sont restés dans l'immeuble du 22 rue Demouilles jusqu'à l'opération de police, qui s'est déroulée sans violence.
Relogés dans des squats "amis"

De même source, on indique que le CREA a momentanément réparti les sans-abri "dans cinq autres squats de copains", en attendant une nouvelle occupation, car le collectif "va continuer sa campagne de réquisition tant qu'il y aura des gens à la rue".
"Dans nos cinq squats nous logeons déjà 200 familles, nous faisons mieux que l'Etat", a déclaré Thomas, en saluant l'action des salariés de la veille sociale de Toulouse.
Ceux-ci usent de leur "droit de retrait" depuis quatre jours, estimant qu'ils se mettent en danger en étant contraints de refuser 90% des demandes d'hébergement d'urgence.
La préfecture a reproché au CREA une "série d'envahissements" et "d'occupations illégales".

Des expulsions en série

Une première évacuation par la police d'un immeuble occupé a eu lieu le 28 août.
La semaine passée ,le CREA a occupé à plusieurs reprises les locaux du Pôle d'accueil d'information et d'orientation (PAIO) de la veille sociale. Son évacuation par la police mardi et mercredi a été "la goutte d'eau" qui a poussé les travailleurs de la veille sociale a user du droit de retrait.

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