Castres a poursuivi sa bonne série en s'imposant aux forceps (38-36) à domicile contre une équipe de Perpignan qui a cru en ses chances jusque dans les dernières minutes, lors de la 10e journée de Top 14.
Fort de cette troisième victoire de suite en Top 14, à laquelle il faut ajouter un succès en Coupe d'Europe, le CO reste bien calé dans le haut du tableau, à la 5e place du classement. Avec ce point de bonus, Perpignan ne rétrograde pas et stagne en milieu de tableau.
Les Castrais peuvent une nouvelle fois remercier le demi de mêlée Rory Kockott, auteur de 25 points dont la pénalité de la victoire, à une minute de la sirène. Auparavant, ils avaient pris un meilleur départ, trouvant la faille après seulement deux petites minutes de jeu par l'ailier Marc Andreu.
Si Kockott sanctionnait impitoyablement les fautes catalanes, son équipe était perturbée par la vitesse d'exécution des Catalans, à l'image de l'essai de Planté au quart d'heure de jeu. Les Castrais réagissaient en exploitant un bon ballon de récupération sur lequel Brice Dulin lançait à toutes enjambées Mach qui plongeait dans le coin droit (15-10, 26). James Hook, au pied, se chargeait de maintenir l'Usap en embuscade à la mi-temps (23-16).
Les Perpignanais frappaient un grand coup au retour des vestiaires, multipliant les offensives jusqu'à ce que Marty ne s'engouffre dans l'intervalle pour un essai transformé (23-23, 45). La suite fut un mano a mano intense, avec trois pénalités pour Kockott et un drop pour Baï auxquels répondaient Planté, auteur de son second essai, Hook, sur une pénalité, puis un drop de Mélé. Mais Kockott avait le dernier mot.
Déclarations
Laurent Labit (entraîneur de Castres): "Un match de fou, incroyable avec des carences défensives des deux côtés et, au final, une rencontre qui a plu aux spectateurs. Heureusement que nous avons gagné, mais Perpignan aurait pu tout aussi bien l'emporter. On a cru qu'on avait plié le match, avec neuf points d'avance, en jouant à 15 contre 14. Ils sont revenus, et c'était presque perdu, avant cette mêlée où on est allé chercher la pénalité de la gagne de Kockott, 50 m en coin, après 80 minutes de jeu. Dingue!"
Marc Delpoux (manageur de Perpignan): "Il y a de la fierté et de la colère. La fierté pour mes joueurs et ce qu'ils ont réalisé. La colère contre certaines décisions de l'arbitre. Et la colère l'emporte sur la fierté."
Brice Dulin (arrière de Castres): "Il faisait beau, les deux équipes avaient envie de jouer. Quand on joue derrière, ça fait plaisir des matches comme ça. A la fin, nous avons fait preuve de belles ressources pour l'emporter".
Adrien Planté (trois-quarts aile de Perpignan, auteur de deux essais) : "On a réussi à imposer notre jeu, pas à gagner la rencontre. Dommage, mais nous avons mis beaucoup de volume contre une grosse équipe, qui joue bien et a de la densité physique. On a encore grillé un joker à l'extérieur".