Jugées en comparution immédiate 4 personnes ont été condamnées à des peines de 3 à 6 mois de prison ferme pour avoir molesté un automobiliste qui avait klaxonné.
Quatre personnes ont été condamnées à des peines de 3 à 6 mois de prison ferme pour avoir frappé un automobiliste qui avait klaxonné samedi soir pour leur demander de pousser leur véhicule qui gênait la circulation dans le quartier Arnaud-Bernard à Toulouse.Cinq personnes étaient jugées ce mardi en comparution immédiate pour "violences en réunion commises avec armes". L'une d'elle a vu la procédure annulée par les juges pour absence d'interprète pendant la garde à vue et à pu repartir libre.
Malgré leur dénégation, les quatre autres prévenus ont été condamnés à des peines de prison ferme : 6 mois pour deux d'entre-eux avec mandat de dépôt ; 3 mois pour les deux autres sans mandat de dépôt.
Le parquet, dans ses réquisitions, avait réclamé un an de prison ferme à l'encontre des cinq prévenus. La défense avait demandé la relaxe ou la requalification des faits.
Sept personnes avaient été interpellées et cinq déferrées au parquet et jugées ce mardi en comparution immédiate. Quatre ont donc été condamnées.
La parole de l'un contre la parole des autres
C'est l'un des principaux inconvénients de la procédure de "comparution immédiate" : l'absence d'enquête approfondie.Il faut donc juger avec un maigre dossier et des déclarations contradictoires.
Ainsi, à l'audience ce mardi, la présidente du tribunal a fait état d'un témoin oculaire au balcon d'un immeuble qui décrit la scène : il dit avoir vu la victime revenir avec un couteau à la main après la première agression. La victime réfute totalement cette version. Les juges se sont attachés à punir le "lynchage" du jeune homme par plusieurs dizaines de personnes. Les personnes condamnées ont décidé de ne pas faire appel. Mais comme souvent dans ce genre d'affaires et avec la procédure de comparution immédiate, il reste ce que l'on qualifiera de "zones d'ombre".