Le suivi météo des concurrents et de la course est assuré par les services de Météo France à Toulouse. Richard Silvani est LE monsieur météo de l'épreuve qu'il suit depuis 1992. Rencontre.
Richard Silvani est le monsieur Météo France du Vendée Globe. Depuis Toulouse, chaque jour, aidé d'une personne, il rédige les bulletins de sécurité météo pour les concurrents et les organisateurs. C'est pour le météorologue, la sixième édition de l'Everest des mers qu'il suit quotidiennement. Pour le départ, Richard Silvani est aux Sables d'Olonne. Rencontre.
En quoi consiste votre travail sur le Vendée Globe ?
Chaque jour, vers 10 heures, nous publions un bulletin météo dit de sécurité. Il ne sert pas à la stratégie de course des skippers car c'est interdit (les concurrents ne peuvent bénéficier d'aucune aide venant de terre exceptée médicale NDLR). Nous faisons ce que nous appelons de la veille météo, pour mettre en évidence les phénomènes dangereux.Enfin en cas d’accident ou d'évènement, l’équipe Météo France assure un suivi spécial de la zone comme ce fut le cas pour Yann Elies dans l'édition précédente. Yann était loin de tout au sud de l'Australie et dans des conditions sanitaires difficiles (le skipper s'était fracturé le fémur et plusieurs cotes en manoeuvrant NDLR).
Pendant 4 mois, comment allez-vous suivre la course ?
Je vais penser, manger,dormir Vendée Globe. Il y a tellement longtemps que je suis dans le milieu qu'on se connait tous avec les concurrents. On a un sujet de préoccupation commune, la météo. On ne s'inquiète pas, on sait que ce sont de grands garçons, bien préparés. Mais on sait bien que tout est dangereux. Il faut qu'ils soient vigilants et que nous, nous soyons pertinents sur nos modèles météo. S'ils sont surpris par un phénomène, c'est ça qui peut être dangereux.C'est votre 6eme Vendée Globe, lequel vous a le plus marqué ?
Chaque Vendée Globe a son histoire. Et ce sont toujours de belles histoires. Mais malheureusement, celui qui m'a le plus marqué est celui de 1996 avec la disparition de Gerry Roufs dans le Pacifique. Ca a été très dur.(Gerry Roufs disparaît en mer début janvier 1997. Quatre concurrents auront beau quadriller les flots dans tous leurs états, le mystère ne s'éclaircira que plus de six mois plus tard quand l'épave de son bateau est retrouvée au large des côtes chiliennes. NDLR)Où serez-vous demain à 13h, au moment du départ ?
Aux Sables d'Olonne mais à terre, j'aurai encore du travail avant de prendre la route pour Toulouse dans l'après-midi.Le vendée Globe sur France3.fr