Les salariés de Raynal et Roquelaure manifestent pour protester contre les suppressions d'emplois

Les salariés lot-et-garonnais de Raynal et Roquelaure ont manifesté mercredi matin à Sainte-Livrade pour dénoncer le plan de réorganisation du groupe de conserverie. En solidarité, leurs collègues aveyronnais ont débrayé.

A la suite de l'annonce mercredi dernier d'un projet de suppression de 41 emplois sur son usine de Sainte-Livrade (Lot-et-Garonne), soit un tiers des effectifs du site, une centaine de salariés de Raynal et Roquelaure ont manifesté mercredi matin leur colère dans les rues de la ville. 
Parmi les postes supprimés dans cette entreprise de plats cuisinés et de conserverie, il est prévu le transfert de 22 postes vers son unité de Capdenac-Gare, en Aveyron, et la suppression ferme de 19 autres.
La direction de Raynal et Roquelaure invoque des "contraintes structurelles ayant conduit à une perte de compétitivité": un déclin du marché des plats cuisinés de conserve (-1% des volumes par an), des concurrents ayant rationalisé leur outil productif et les cours des matières premières.
Le site de Sainte-Livrade, malgré 4 millions d'euros d'investissement depuis 2007, ne fonctionne qu'à 30% de sa capacité, selon la direction.
La réorganisation prévue entend spécialiser les trois sites de production: Sainte-Livrade pour les conditionnements innovants et plastiques, Capdenac-Gare (220 personnes) pour les plats cuisinés français et exotiques, et Camaret-sur-Aigues (Vaucluse, 212 personnes) pour les plats italiens.
"On est mis devant le fait accompli du jour au lendemain, une fois de plus l'employeur n'a pas joué son rôle par rapport au élus du personnel", a réagi Didier Bortolin, trésorier de la CFDT Agroalimentaire du Lot-et-Garonne "On aurait pu mettre en place des formations et ainsi limiter la casse en recasant une partie du personnel. Il s'agit bien de 41 suppressions d'emplois parce que les salariés ont leur vie ici", a-t-il ajouté.
"Très peu" de salariés "vont faire leur valise pour aller ailleurs, surtout pour des salaires allant du smic à 1.800 euros par mois maximum pour les techniciens", a encore déclaré Didier Bortolin.
Pour leur part, les salariés du siège social de Capdenac Gare ont débrayé par solidarité avec leurs collègues du Lot-et-Garonne

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