L'opposition au Conseil régional dénonce la gestion du dossier TLT

Le groupe UMP "Osons Midi-Pyrénées" dénonce le versement d'1,5 millions d'euros par la Région à la chaîne privée et la possible nomination à sa tête d'un proche de Martin Malvy.

C'est un dossier sensible, comme souvent lorsque politique et médias sont mêlés et entremêlés. Avec des déficits financiers chroniques et un pacte d'actionnaires en perpétuel mouvement, la chaîne locale privée (détenue en partie par la Ville de Toulouse) TLT va bénéficier d'un plan de sauvetage de la part du Conseil Régional de Midi-Pyrénées qui prévoit de lui verser 500.000 euros par an pendant 3 ans. 

Le groupe UMP ("Osons Midi-Pyrénées") à la Région dénonce dans un communiqué et lors d'une conférence de presse tenue ce vendredi, la gestion du dossier Télé Toulouse (TLT) par le Conseil Régional. 
L'opposition dénonce plusieurs points : 

  • la signature d'un contrat d'objectifs et de moyens (COM) et le versement de 1,5 million d'euros sur 3 ans pour promouvoir des "programmes régionaux" et étendre la zone de diffusion d'une télé pour l'instant uniquement toulousaine. L'opposition de droite indique que TLT, "société privée à qui est confiée la mission de gérer le service public d'intérêt régional est rémunérée directement par la Région". Et indique que la Région aurait du, selon le groupe UMP, passer un marché public sur ses intentions de promotion de programmes régionaux auquel d'autres opérateurs auraient pu répondre (comme par exemple France 3 Midi-Pyrénées, cité par le groupe d'opposition).
  • la nomination possible d'un proche de Martin Malvy à la tête de TLT : depuis la destitution du Directeur Général de TLT le mois dernier (Franck Demay, directeur de TLT a été "rétrogradé" directeur d'antenne et de la rédaction), le microcosme médiatico-politique toulousain annonce l'arrivée à la tête de la chaîne locale de Philippe Joachim, actuel directeur de cabinet de Martin Malvy. L'opposition régionale évoque un conflit d'intérêt et demande la saisine préalable de la commission de la déontologie de la fonction publique, le dossier du COM et du financement de TLT par la Région ayant été, selon elle, directement géré par le cabinet de Martin Malvy. Le groupe Osons Midi-Pyrénées estime que c'est celui qui a conseillé le président de Région sur l'établissement du COM et le plan de sauvetage de TLT qui va prendre les rênes de cette même entreprise.
L'opposition conclut en dénonçant tout à la fois "une mise en coupe réglée d'un média audiovisuel, un coup majeur porté au pluralisme et à l'indépendance éditoriale" de TLT.

Au Conseil régional Midi-Pyrénées, on répond que le COM est loin d'être une première et que d'autres régions (Aquitaine par exemple) ont déjà passé des COM avec des télés locales privées. Que les règles ont été respectées. Dont acte.
Sur le sujet de l'éventuelle nomination de Philippe Joachim à TLT, pas de réponse officielle. "Tout cela relève de la rumeur. D'infos de journalistes, reprises par d'autres journalistes" se contente-t-on de répondre. 
D'après nos informations, un conseil d'administration de TLT doit se réunir jeudi 20 décembre, avec à l'ordre du jour la réorganisation de la direction de la chaîne locale. La question de TLT sera aussi abordée lors de la réunion de la Commission Permanente du Conseil régional, prévue lundi 17 décembre. 
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