La perspective de la fin du libre choix dans la sélection animale inquiète les éleveurs

Les éleveurs se mobilisent  contre un article du code rural qui interdira les mâles reproducteurs dans les fermes à compter du 1er janvier 2015

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Après l'adoption par le Parlement fin 2011 d'une loi sur les "certificats d'obtention végétale" (COV) qui prévoit que les agriculteurs devront verser une redevance pour réutiliser les semences issues de leurs propres récoltes, c'est désormais la prochaine interdiction d’échange de gamètes mâles non certifiés qui mobilise les éleveurs. Une pétition circule sur internet pour demander le retrait de l' article L 653-6 du Code rural et de la pêche. Selon cet article, à compter du 1er janvier 2015, "le matériel génétique support de la voie mâle acquis par les éleveurs de ruminants est soumis à obligation de certification, qu’il s’agisse de semence ou d’animaux reproducteurs. » 
Bref, la loi va interdire l'échange de mâles reproducteurs entre les éleveurs. Du coup, le patrimoine génétique des mâles reproducteurs risque fort d'être livré aux entreprises privées. "L'Etat va créer à cette même occasion un marché captif privatisant le travail de sélection animale séculaire exercé par les agriculteurs qui seront dépossédés de leur liberté de choix", affirment les protestataires. Ces derniers réfutent les arguments sanitaires ayant présidé à l'élaboration de la nouvelle loi. Selon eux, ces arguments ne sont pas avérés et les travaux des centres de sélection ne se basant que sur des critères de productivité ont pour conséquence un appauvrissement de la diversité génétique des cheptels." Si cet article est appliqué, pronostiquent-ils, "ce sera la fin des races à faibles effectifs, et de toutes celles ne correspondant pas à une sélection de production industrielle productiviste qui ignore la rusticité, la longévité, la capacité à s’adapter aux aléas climatiques, au manque de fourrage ou fourrage pauvre, aux parcours accidentés, à la marche (...) il marquera la fin du libre choix dans la sélection animale et la marchandisation du vivant".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information