Le naufrage du gigantesque paquebot avait fait 32 morts, le 13 janvier 2012, au large des côtes italiennes. La région Midi-Pyrénées compte une victime et plusieurs rescapés, dont certains se trouvent sur l'île de Giglio ce dimanche.
Il est 21h45 ce 13 janvier 2012 lorsque l'irréparable se produit. Le commandant du paquebot Le Concordia décide de saluer les habitants de l'île de Giglio. Ce sera un "inchino", littéralement une révérence en italien, qui consiste à faire passer le bateau au ras des côtes.
Seulement, voilà, le commandant n'a pas pris la mesure du fond rocheux. Le Concordia percute les rochers sous-marins et se déchire sur 70 mètres. L'eau commence à s'engouffrer dans la coque et en quelques minutes, le monstrueux paquebot devient ingouvernable. Le scénario catastrophe devient réalité, le bateau commence à gîter pour ne plus se redresser, c'est le naufrage. Le capitaine fait demi-tour pour venir échouer volontairement afin d'éviter que le navire coule.
Une tragédie qui rappelle celle du Titanic, cent ans auparavant mais dont l'horreur est décuplée par l'attitude du commandant de bord, lequel quitte le paquebot et abandonne son poste, alors que des milliers de passagers sont encore à bord.
32 victimes
Sur les 4 229 personnes à son bord (3 206 passagers et 1 023 membres d'équipage), trente-deux personnes perdent la vie. Parmi eux, un membre d'équipage péruvien et deux touristes français se noient. Francis Servel fait partie de ces derniers. Domicilié à Ramonville, en Haute-Garonne, Francis Servel est parti fêter les 60 ans de son épouse sur le Concordia. Nicole Servel, qui ne savait pas nager, a survécu grâce à un gilet de sauvetage. Son époux, qui n'en avait pas, a plongé du pont et s'est immédiatement noyé.
Les cérémonies débuteront par le repositionnement du rocher heurté arraché par le Concordia juste avant qu'il ne s'échoue à une trentaine de mètres du port du Giglio.
Au retour, les familles des victimes lanceront des gerbes de fleurs sur l'épave, qui git toujours couchée sur un flanc, à l'entrée du port du Giglio.
Une messe sera célébrée dans la petite église, avec des rangées spéciales pour les familles endeuillées tandis que de nombreux officiels dont un ministre et le procureur de Grosseto qui dirige l'enquête sur le naufrage sont également attendus.
Le curé don Lorenzo Pasquotti a fait disposer près de l'autel quelques objets laissés par les naufragés la nuit où il leur avait ouvert les portes de son église.
Et maintenant ?
Le parquet italien a annoncé le 20 décembre 2012 que son enquête sur la catastrophe était achevée. Le procès devrait avoir lieu dans les mois à venir.
L'épave du Concordia gît toujours dans le port de Giglio. Les opérations de renflouement ont commencé.