Dans un minuscule hameau du nord du Lot, les habitants voient disparaître leurs chats depuis une dizaine d'années. Excédés, ils ont lancé une pétition.
Les chats de Veyssou, minuscule hameau des causses du Quercy, disparaissent mystérieusement depuis des années sans laisser la moindre trace au grand désespoir de leurs propriétaires qui ont rédigé une pétition.Perrine Mallet habite depuis juin 2012 ce hameau d'une cinquantaine d'habitants de la commune lotoise de Montvalent à l'extrême nord de la région Midi Pyrénées.
Quand sa chatte Schwarzie a disparu en octobre, elle en a parlé à ses voisins: "J'ai découvert que, depuis 10 ans, tout le monde a perdu des chats ici", a t-elle dit à l'AFP jeudi.
Après enquête auprès des habitants, elle estime qu'en un an une "bonne vingtaine de chats" ont disparu. "Et ils ne laissent aucune trace, il n'y a aucun cadavre, jamais", raconte-t-elle. De plus, souligne-t-elle, les chats évanouis dans la nature ont clairement des maîtres : ils sont pour la plupart du temps tatoués et portent des colliers anti-puces".
Perrine Mallet a donc décidé d'organiser une pétition: "Nous, habitants de Veyssou qui refusons d'accepter avec fatalité cette situation, avons attiré l'attention de Madame le Maire de Montvalent sur cette hécatombe et demandons par cette pétition que des mesures soient prises pour la sécurité de nos chats", dit le texte qui a recueilli la signature de 14 foyers.
Catherine Calvy, la maire du village, a donné lecture de la pétition à son dernier conseil municipal. "Les pétitionnaires s'étaient d'abord adressés aux gendarmes qui leur ont dit qu'effectivement, ce n'était pas tout à fait normal qu'autant de chats disparaissent en si peu de temps, surtout sans laisser de cadavre, mais ils les ont renvoyés vers la mairie", dit la première magistrate.
Elle a demandé aux conseillers municipaux s'ils avaient des idées sur d'éventuelles mesures à prendre mais le problème n'a pas inspiré grand-monde, raconte-t-elle. "Je suis légèrement démunie", avoue-t-elle.
En attendant, les propriétaires de matous volatilisés mettent en cause des actes de malveillance et ne veulent plus en prendre d'autres pour ne pas risquer de les perdre.