[réseaux sociaux] A Toulouse, le combat des Sanofi se joue aussi sur internet

Si les Sanofi battent le pavé et distribuent encore et toujours des tracts, ils mènent leur lutte également sur la toile. Et là aussi, le combat est âpre.

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Les luttes sociales ont décidément bien changé. Logique, à l'heure d'internet et des réseaux sociaux. Si les Sanofi battent le pavé et distribuent encore et toujours des tracts, ils mènent leur lutte également sur la toile. Et là aussi, le combat est âpre. 

"Le but est de nous rendre visible et lisible, explique Cédric Latieule, membre de l'intersyndicale de Sanofi. Twitter par exemple nous permet d'exister auprès des médias et des politiques. On est sûr qu'en plus des communiqués de presse l'info passe. Et puis les réseaux sociaux rendent les choses et notre discours bien plus vivant. Autant que faire se peut, nous alimentons régulièrement, quotidiennement internet."

Pour éviter des représailles, les comptes Facebook, Twitter et Scoop.it sont anonymes. "Nous savons que la direction nous surveille sur ces réseaux et sur internet car nous attaquons l'image de Sanofi. Nous savons que nous les embêtons beaucoup. Nous devons donc être prudents". Pas question donc pour les Sanofi d'exercer leur activité de militants depuis leur lieu de travail. Les données transiteraient par le réseau de l'entreprise et risqueraient d'être piratées.


Présents sur tous les fronts


Chaque réseau, chaque outil utilisé par les Sanofi correspond à une fonction et un besoin précis. Facebook est le point d'ancrage. Sur la page "Les Sanofi", les événements sont annoncés, relayés. Peu de contenus mais des simples annonces, des liens. Selon Cédric, "c'est une page qui fédère aussi les salariés, on y envoie des vidéos, des visuels, des liens. Cela créé du lien, de l'interaction entre nous mais aussi avec l'extérieur, notamment nos familles, nos amis, nos connaissances."

Twitter est utilisé, lui, pour rendre compte des événements en direct, comme le dernier déplacement des Sanofi à Paris le 29 janvier. On pouvait y suivre le déroulement de la manifestation en direct et voir quelques photos. Un outil très utilisé par les journalistes pour suivre le dossier. Scoop It permet de mesurer la visibilité de la lutte des Sanofi. On y trouve un catalogue de tout ce qui se dit, se voit ou s'entend dans les médias sur le conflit. une bonne manière pour les salariés (et les autres) de savoir qui dit quoi, comment et où.

N'oublions pas la pétition en ligne sur change.org qui a déjà recueillis presque 14.000 signatures.

"Nous avons en projet un site lié à la problématique de Sanofi. C'est là que nous voulons concentrer les messages avec du contenu, diffuser de l'information. Des dossiers d'analyses économique. Cela nous permettrait aussi de rebondir sur des déclarations de la direction par exemple, de mettre des réflexions, du contenu, des réponses à des médias. Nous avons aussi d'écrire des papiers sous forme de "vrai-faux" détaille le membre de l'intersyndicale. Si tout va bien, le site devrait voir le jour d'ici une quinzaine de jours.

Un deuxième front qui demande beaucoup d'énergie


Sur le terrain d'internet, les Sanofi ont eu d'emblée un avantage. De par leur profession, ils sont à l'aise avec l'outil informatique. Certains ont des compétences sur internet. Sinon, ils ont demandé à des copains, des connaissances dont le métier est de communiquer sur le net. Cela tombe bien. "Il a fallu qu'on se force un peu quand même. Cela nous prend beaucoup de temps, en plus de notre travail. Et puis nous faisons cela sur notre temps libre, le soir, le week-end. Nous nous relayons car c'est très lourd à gérer en plus de notre job et du stress généré par le conflit." explique Cédric

Les Sanofi apprennent donc sur le tas, en vrac et en accéléré les conflits avec la direction, la communication, les réseaux sociaux. Ils ont même offerts leurs nouvelles compétences à des salariés d'autres entreprises qui voudraient prolonger leur combat sur la toile. Décidément, les luttes sociales ont bien changé.
Les menaces qui pèsent sur les salariés de Sanofi
Le plan de la direction annoncé en juillet prévoit d'ici 2015 914 suppressions nettes d'emplois et 800 redéploiements par mobilité interne, dont 300 d'une région à l'autre. A Toulouse, des activités doivent être transférées en région parisienne ou lyonnaise, représentant 200 salariés selon les syndicats. Ils craignent la disparition pure et simple de la recherche dans l'agglomération. Selon eux, Sanofi a engrangé "près de 9 milliards de bénéfices en 2011". Ils enjoignent les pouvoirs publics à légiférer contre "les suppressions de postes à visée boursière".
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