Les représentants des salariés de l'entreprise Spanghero, à l'arrêt depuis vendredi pour cause de scandale de la viande chevaline, seront reçus lundi par trois ministres du gouvernement, à la grande satisfaction des syndicats.
Les représentants des salariés de l'entreprise Spanghero, au coeur du scandale de la viande cheval et à l'arrêt depuis vendredi, seront reçus lundi par trois ministres, a annoncé dimanche le gouvernement, à la grande satisfaction des syndicats.
"Cela prouve que notre mobilisation pour les 300 emplois de Spanghero a payé", a déclaré à l'AFP Claude Hill délégué CFDT, en soulignant: "il ne faut pas rajouter la crise à la crise dans une zone comme le Lauragais qui a déjà des gros problèmes d'emploi".
Le ministère de l'Agriculture a précisé dans un communiqué que les responsables
fédéraux des organisations syndicales concernées seront reçus lundi à 18H30 par le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, par le ministre délégué de la Consommation
Benoît Hamon et par le ministre délégué de l'Agroalimentaire français Guillaume Garot "pour faire le point sur la situation et préparer avec eux les conditions de redémarrage de l'entreprise".
- "Nous dirons aux ministres qu'il faut rétablir sans attendre l'agrément sanitaire pour nos plats cuisinés et la saucisserie, qui ne contiennent pas du tout de boeuf quitte à ce qu'il y ait des contrôles quotidiens des fraudes et des services vétérinaires, car nous n'avons rien à cacher", a indiqué le délégué CFDT.
par les représentants locaux de FO et de la CFE-CGC ainsi que par les responsables
syndicaux fédéraux.
La société, rachetée en 2009 à la famille Spanghero par la coopérative basque Lur Berri, est accusée d'avoir revendue de la viande chevaline comme viande bovine utilisée ensuite dans des plats cuisinés élaborés notamment chez Findus.
L'agrément sanitaire a été suspendu jeudi par le gouvernement pour les trois activités
de la société: stockage, transformation de la viande et plats cuisinés. Elus locaux et syndicats redoutent que cette mesure "condamne à mort l'entreprise".
Dans son communiqué, le ministère souligne que le gouvernement est intervenu pour
restaurer "la confiance dans la filière alimentaire" en raison d'un "faisceau d'indices graves, précis et concordants mettant en évidence une tromperie économique du consommateur, d'ampleur européenne".
Mais il dit distinguer "la responsabilité de l'action qui semble relever des dirigeants de Spanghero, du travail de ses salariés".
- "C'est pourquoi, poursuit-il, les services de l'Etat sont mobilisés pour accompagne le salariés de l'entreprise pendant la période de suspension provisoire des agrément vétérinaires, indispensable au déroulement de l'enquête".
Les investigations de la brigade vétérinaire qui se poursuivaient ce week-end chez Spanghero pourraient permettre "d'envisager un reprise partielle des activités s'il n'y a aucune difficulté en matière de respect des consommateurs dans un secteur donné", indiquait samedi le secrétaire général de la préfecture de l'Aude Olivier Delcayrou.