Dans les jours qui ont suivi le scandale de la viande de cheval estampillée viande de boeuf dans des plats préparés, une très forte baisse des ventes de produits surgelés avait été constatée. Mais quelle conséquence du côté des boucheries chevalines ? Surprise : les ventes ont plutôt augmenté...
C'est une conséquence ironique d'un scandale de grande ampleur... La consommation de viande de cheval serait en augmentation depuis la révélation de l'affaire de la viande de cheval estampillée viande de boeuf dans des plats cuisinés et surgelés. Plus 15 %, précisément : c'est en tout cas ce qu'ont constaté les boucheries chevalines, qui se déplacent de marché en marché.
Alors, quelle est l'explication ? Pour certains commerçants, les consommateurs se sont rappelés que la viande de cheval est maigre et savoureuse. Peut-être au détriment du boeuf sur lequel pèsent désormais bien des soupçons.
En France, il existe un millier de boucheries chevalines. La viande de cheval consommée en France vient en grande partie d'Europe avec 5500 animaux exportés (Pologne, Belgique, Espagne, Allemagne et Suisse).
Depuis trente ans, une lente érosion
La consommation de viande de cheval des Français a quand même baissé de 78 % en 30 ans. 330 g par habitant et par an, c'est, d’après FranceAgriMer, la quantité moyenne de viande de cheval consommée en France en 2010. Ce chiffre avoisinait 1,5 kg au début des années quatre-vingt. Une baisse liée à l’évolution du statut de cet animal. Dans l’esprit d’un nombre croissant de Français, le cheval est devenu animal de compagnie.