Meurtre du petit Alexandre : 4 mises en examen

Quatre des 6 personnes interpellées en début de semaine dans les Pyrénées Atlantiques ainsi qu'a Tarbes et Lourdes viennent d'être mises en examen parmi lesquelles  le principal auteur des faits . On ne sait pas si les 2 interpellées dans les Hautes Pyrénées figurent parmi les mis en examen .

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 Le procureur de Pau Jean-Christophe Muller a confirmé dimanche que l'un des hommes
mis en examen pour l'assassinat d'Alexandre Junca, Mickaël Baehrel, 27 ans, a "reconnu
avoir frappé" ce dernier avec un marteau, "parce qu'il avait la rage".
M. Muller, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse, a indiqué que le meurtrier
présumé, mis en examen et écroué comme trois proches pour assassinat notamment,
avait indiqué avoir "d'emblée frappé Alexandre à la tête, de façon violente" avec
un marteau, "parce qu'il avait la rage, était énervé, alcoolisé", et "il a désigné
un certain nombre de personnes comme étant celles qui lui auraient proposé de l'aider
pour se débarrasser du corps".
"Les expertises, a ajouté le procureur, font état sur le crâne de la victime d'éléments
parfaitement compatibles avec des coups portés à l'aide du marteau" en possession
des enquêteurs. Mais "il est difficile de déterminer si ces coups ont été immédiatement
mortels", a remarqué M. Muller.
Outre "cette question centrale du moment de la mort", reste aussi à éclaircir,
a-t-il ajouté, ce qui s'est passé entre la nuit du 4 au 5 juin 2011, moment de
cette agression, et le 17 juin, jour où le corps démembré de la victime aurait
été immergé dans le gave de Pau, la rivière qui traverse la ville.
"Ce qui est important c'est de dire qu'on n'est pas encore au terme de l'information,
il y a encore des zones d'ombre", a poursuivi M. Muller.
Il s'est notamment demandé "pourquoi ce jeune garçon de 13 ans et demi a été frappé
à coups de marteau par une personne qu'il n'avait jamais croisée auparavant, dans
cette rue du centre ville de Pau, et les raisons de ce passage à l'acte d'une violence
majeure".
Il a insisté sur la personnalité d'un des trois autres mis en examen, connu depuis
samedi sous le nom de "Joseph" et qu'il a appelé "Claude Ducos", un homme de 74
ans "au profil totalement différent de celui de Mickaël Baehrel", un chasseur,
qui entretenait selon le magistrat "des relations de nature homosexuelle" avec
l'auteur présumé.
Des deux autres mis en examen, un ami et la compagne de Mickaël Baehrel, il a
dit simplement qu'ils "reviennent de façon insistante" dans l'enquête, leur rôle
entre l'agression et l'immersion du corps découpé faisant "l'objet d'importantes
contradictions".
Il a noté que Mickaël Baerhel, originaire de Normandie, est arrivé à Pau en 2008,
après être passé par Toulouse, et se trouvait alors en situation
de "rupture familiale, sentimentale, professionnelle et personnelle".
"En 2007-2008 il erre un peu de foyers en hébergements sociaux dans le grand sud-ouest
et finit par se fixer à Pau en mai 2008", a poursuivi M. Muller. C'est là qu'il
fait connaissance et se met à vivre avec la femme de 47 ans mise en examen avec
lui.
Il a noté que Mickaël Baehrel avait été condamné à dix reprises. Neuf fois pour
des vols, condamnation toutes antérieures à l'agression d'Alexandre, et une fois
pour une agression sur un autre marginal avec un marteau, un mois après les faits
commis sur le jeune homme.
Il est incarcéré depuis avril 2012.
M. Muller a remarqué que "le dossier entre dans une nouvelle phase pour élucider
notamment le mobile, ce qui peut amener un individu à se comporter de cette manière,
et d'autres adultes à ne pas en parler et à prêter main forte au meurtrier pour
qu'il se débarrasse du corps".

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