Il y a deux Málaga dans le monde de la tauromachie.
Et le Malaga (sans accent, du provençal "males aïgues", mauvaises eaux) de la famille Callet, dans les Alpilles, très précisément entre Maussane et Mouriès, un coin de France qui ne donne pas une idée correcte de la crise dans laquelle, dit-on, s’enfonce le pays. Le litre d’huile d’olive s’y négocie au tarif des terres rares et on fait la queue à la supérette entre une ancienne gloire du foot et une vedette de la télé. Charles Aznavour habite ici, mais nul ne l’a jamais vu faire ses courses.
Les Callet ont fait du domaine de Malaga un haut lieu de la tauromachie en France. Installations superbes, pâturage de premier choix et bétail de luxe.
Depuis quelques saisons, on n’élève plus ici de toros de la lignée Murube. Pierre-Henri Callet a acheté vaches et toros chez Garcigrande et Domingo Hernández.
Ce lundi 10 juin, les Callet avaient invité Juan Leal à tienter deux vaches. La première était une vache rouge portant le numéro 529, un animal avec un allant remarquable et une vigueur réjouissante. Elle a chargé à 5 reprises le cheval de Gabin Réhabi.
Il suffit de voir Juan tienter pour comprendre. Ce garçon n’est pas seulement là pour faire ses gammes. Son sérieux et son obstination ne laissent pas de doute : Juan veut se donner tous les moyens pour devenir quelqu’un dans l’arène.
On entend, en voix off, Maurice Berho qui conseille et Pierre Henri Callet qui dirige la tienta.