Une quinzaine d'aiguillages identiques à celui mis en cause dans le déraillement de Brétigny-sur-Orge ont été contrôlés depuis hier sur les voies ferrées du Languedoc Roussillon. Les équipes techniques interviennent ce 15 juillet à Remoulins dans le Gard sur la ligne fret Nîmes Lyon.
Depuis le déraillement du Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge, la SNCF lance toute une série de contrôles des voies ferrées.
En Languedoc-Roussillon l'inspection a commencé dès le dimanche 14 juillet. 15 aiguillages présentant la même pièce d'acier que celle mise en cause dans le déraillement de Brétigny-sur-Orge ont été vérifiés ou sont en cours de vérification.
Ce matin, les équipes techniques travaillent à Remoulins dans le Gard.
Ces opérations de contrôles portent sur les boulons des assemblages fer/ bois et fer/fer de type éclisse. On vérifie aussi aussi la stabilité de l'ensemble sur le sol. Ces révisions ont lieu normalement tous les 4 ans.
Les explications de Christian Lazou pour la zone Languedoc-Roussillon.
La défaillance d'une éclisse cause du déraillement
Le déraillement d'un train près de Paris, qui a fait six morts, a été causé par une pièce d'acier qui reliait deux rails et s'est détachée, a confirmé dimanche
la Société nationale des chemins de fer (SNCF).
Les premières constatations effectuées sur le site du déraillement, survenu vendredi dans la gare de Brétigny-sur-Orge, au sud de Paris, confirment l'hypothèse d'un déraillement provoqué par cette pièce d'acier appelée éclisse, a déclaré au cours d'une conférence de presse le président de la SNCF, Guillaume Pepy.
M. Pepy a fait projeter des photos prises par la SNCF de cette éclisse d'environ 10 kg, fichée dans un aiguillage.
L'examen de la rame par des techniciens de la SNCF n'a montré "aucune anomalie mécanique" sur la locomotive ni sur les deux voitures qui ne se sont pas couchées, a indiqué M. Pepy. Il a précisé que cette rame avait subi un examen de sécurité le 29 juin 2013.
Car dès samedi, la SNCF privilégiait la thèse de la défaillance d'une éclisse. Cette pièce s'est détachée et est venue "se loger au centre de l'aiguillage et, à cet endroit, elle a empêché le passage normal des roues du train et aurait provoqué le déraillement", expliquait Pierre Izard, directeur général des infrastructures de la compagnie.
Une des questions qui se posent est de savoir pourquoi cette pièce, fixée aux rails par quatre forts boulons, s'est détachée. L'aiguillage avait été contrôlé le 4 juillet, selon la SNCF.