Réunis à Seignosse pour les université d'été, le parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet accueille ce dimanche Manuel Valls, ministre de l'intérieur. L'occasion de faire le point sur les sujets qui fâchent (ou pas) socialistes et radicaux. Au fait savez-vous combien d'élus compte le PRG ?
Manuel Valls est venu clore trois jours d'université d'été des radicaux de gauche, partenaires du PS dans la majorité mais qui font parfois entendre une
voix discordante comme sur le non-cumul des mandats. Pour le PRG, Manuel Valls "porte ou a porté un certain nombre de réformes institutionnelles qui n'ont pas laissés les radicaux de gauche indifférents cette année 2013". Le locataire de Beauvau est un des trois ministres présents, avec ses deux collègues PRG du gouvernement Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce, Tourisme) et Anne-Marie Escoffier (déléguée à la Décentralisation).
Combien d'élus pour le PRG ?
- 13 députés radicaux ou apparentés élus en 2012 sur les 577 du Palais Bourbon, dont 3 de Midi-Pyrénées : Jeannine Dubié (Hautes-Pyrénées), Dominique Orliac (Lot) et Jacques Moignard (suppléant de Sylvia Pinel entrée au gouvernement) (Tarn-et-Garonne)
- 12 Sénateurs sur 343 dont 8 en Midi-Pyrénées : Jean-Michel Baylet et Yvon Collin (Tarn-et-Garonne), Françoise Laborde et Jean-Pierre Plancade (Haute-Garonne), François Fortassin (Hautes-Pyrénées), Jean-Claude Requier (Lot), Stéphane Mazars (suppléant PRG de la ministre Anne-Marie Escoffier, Aveyron), Raymond Vall (Gers)
- 52 conseiller régionaux sur 1764 dont 11 en Midi-Pyrénées
- 116 conseillers généraux sur 4065
Quelle participation au gouvernement ?
Actuellement 3 personnalités du PRG ou apparentées participent au gouvernement Ayrault II, dont deux de Midi-Pyrénées
- Sylvia Pinel — Ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme
- Christiane Taubira — Garde des Sceaux, ministre de la Justice
- Anne-Marie Escoffier — Ministre déléguée à la Décentralisation
Quels sont les sujets qui fâchent (ou pas) avec les socialistes ?
PS et PRG se rejoignent sur de nombreux points notamment sur les valeurs de la République et de la laïcité. En revanche, on peut noter des points de désaccord :
- Le non-cumul des mandats
- Le binôme pour les élections départementales
Invité du PRG, Valls appelle la gauche à l'unité
En terrain conquis sous un portrait de Georges Clemenceau et après que le président du PRG Jean-Michel Baylet a insisté sur sa "fierté" de recevoir le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a égrainé dans son discours les thèmes chers aux Radicaux - République, sécurité, laïcité et école.
Ce n'est pas une France moisie que nous défendons, c'est une France ouverte et généreuse, et qui doit être ferme, que nous devons porter partout sans complexe contre le FN
Si M. Baylet, clôturant l'université de son parti, a lui souligné apprécier "son action" évoquant aussi "quelques divergences", notamment sur le non-cumul des mandats qui sera débattu au Sénat la semaine prochaine.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a appelé la gauche à l'"unité", après l'ultimatum lancé par les écologistes au gouvernement, estimant qu'il ne
fallait pas "ajouter du désordre" aux inquiétudes des Français. "Si il y a des débats, en même temps, il y a besoin d'unité et que les comportements de la majorité soient à la hauteur de l'attente et des exigences de nos compatriotes", a-t-il déclaré à Seignosse.
"Nous avons une majorité qui est marquée par la diversité, c'est une bonne chose et il faut faire vivre cette diversité, sans ultimatum et avec beaucoup d'exigence", a aussi dit le ministre, effleurant ainsi sans développer plus avant l'ultimatum de six jours donné par Pascal Durand, secrétaire national d'Europe Écologie-Les Verts au président de la République pour donner des "engagements" à son partenaire écologiste.
"Il y a des débats c'est normal, mais il ne faut pas rajouter du désordre aux inquiétudes qui existent. Les formations de la majorité sont liées par un contrat pris devant les Français, ce contrat il faut le faire vivre, il faut réussir ensemble. C'est vrai pour les élections municipales mais c'est vrai aussi devant les Français", a dit M. Valls.