Municipales 2014 : la répartition géographique des électeurs dans la région [#dataviz N°5]

Saviez-vous que le département de la Haute-Garonne regroupe plus de 40 % des électeurs inscrits dans la région alors que son voisin de l'Ariège ne compte que pour 5,6 % du corps électoral de Midi-Pyrénées ? Comme chaque mercredi, voici des explications en infographie. 

Cela n'étonnera personne dans notre région fortement déséquilibrée en termes démographiques : le seul département de la Haute-Garonne compte pour plus de 40 % (40,6 % exactement) du corps électoral de Midi-Pyrénées. C'est ce que nous apprend l'infographie ci-dessus ("répartition du nombre d'électeurs par département en Midi-Pyrénées").

Cela signifie que près d'un électeur sur deux vote en Haute-Garonne. Les 60 % restant sont donc à répartir entre les sept autres départements de la région : principalement le Tarn (13,6 %) et l'Aveyron (10,5%). Les autres départements comptant chacun pour moins de 10 % du corps électoral Midi-Pyrénées (pour voir les chiffres, passez votre souris sur la carte ci-dessus). 

Quelle évolution ?

Là non plus, pas de surprise : entre 2008 (date des dernières élections municipales) et la présidentielle de 2012, la Haute-Garonne a gagné plus de 40.000 électeurs. Dans la même période, le Tarn a gagné 4000 électeurs, mais la plupart des autres départements ont vu leur nombre d'électeurs fondre.
L'attractivité économique de l'agglomération toulousaine pèse lourd dans la répartition et l'évolution géographique du corps électoral dans notre région. 

Répartition des électeurs par département en 2008 :
Et les communes ?Cette répartition des électeurs est évidemment proportionnelle au nombre d'habitants par département. Mais un regard sur la répartition du nombre de communes par département apporte aussi son lot d'information : 

On compte ainsi 589 communes en Haute-Garonne, le département le plus fractionné, mais seulement 195 dans le Tarn-et-Garonne qui est un des moins grands de la région. 

Quel effet sur le vote ? L'exemple de Toulouse

Le nombre d'électeurs et les nouvelles inscriptions sur les listes électorales sont toujours suivies de manière attentive par les staffs des candidats, notamment dans les les grandes villes.
A Toulouse, par exemple, entre 2001 (élection de Philippe Douste-Blazy) et 2008 (victoire du socialiste Pierre Cohen) on comptait 37 892 électeurs supplémentaires. Mais au second tour de l'élection municipale, le candidat sortant Jean-Luc Moudenc a recueilli... 202 voix de moins que Philippe Douste-Blazy en 2001 ! 
Cette distorsion de voix n'est sans doute pas la seule raison de la défaite de Jean-Luc Moudenc en 2008, mais elle montre toutefois que les "nouveaux inscrits" avait majoritairement choisi leur camp : celui de Pierre Cohen. 

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